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JM. Robin : "Carrefour attaque le porte-monnaie des salariés, alors on attaque son chiffre d'affaires"

Par Mathieu D'Hondt

Jean-Marc Robin (Délégué central FO pour Carrefour Market) était ce vendredi l'invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio.

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Ce week-end de Pâques qui se profile sera marqué par un mouvement de grève massif des salariés de l'enseigne Carrefour Market. Délégué centre pour Force ouvrière, Jean-Marc Robin est venu nous expliquer les raisons de la colère.

"Nous ne signons pas le plan de départs volontaires proposé par la direction"

Invité de Patrick Roger dans le Grand Matin Sud Radio, le syndicaliste a ainsi insisté sur le caractère exceptionnel de cette grève, compte tenu de son ampleur. "Les dernières grèves chez Carrefour remontent à 2011 mais elles n'avaient pas cette ampleur. Elles s'étaient déroulées en deux phases : la première, dans les hypermarchés, qui avaient leurs propres revendications sur les salaires, et la deuxième dans les supermarchés au mois de juin", a-t-il d'abord rappelé. "Le mouvement a commencé cette nuit dans les entrepôts qui, eux, font pour la plupart un mouvement de grève de 24h, bloquant ainsi les préparations de commandes. Il y aura peu de livraisons demain dans les hypermarchés et supermarchés Carrefour/Carrefour Market", a-t-il ensuite indiqué. "Comme Carrefour attaque le porte-monnaie de ses salariés, nous on attaque directement son chiffre d'affaires", a-t-il poursuivi, rappelant au passage que voir Force ouvrière "faire grève est assez exceptionnel dans la grande distribution" car il s'agit "plutôt d'un syndicat de dialogue et de discussion".

"Aujourd'hui, la discussion avec l'entreprise est un peu bloquée. Pour preuve, nous ne signons pas à ce jour le plan de départs volontaires que la direction nous a proposé", a-t-il par ailleurs ajouté. "La baisse de la prime de participation (57€ cette année contre 610€ l'an dernier) a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, ç'a été un peu le déclencheur des mouvements", a-t-il encore insisté, affirmant que seuls "les choix des dirigeants" étaient responsables de la baisse des bénéfices. Une situation économique qui ne peut être imputable à "l'activité des salariés", selon lui.

>> L’intégralité de l’interview est disponible en podcast

 

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