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Budget 2025 : faut-il épargner le département de l’Ardèche ?

Par Jean Baptiste Giraud

Après des précipitations historiques, le département de l'Ardèche peut-il vraiment faire des efforts sur son budget ?

Ardèche
Dégâts dans le village de Limony, en Ardèche, le 18 octobre 2024, au lendemain de pluies diluviennes qui ont provoqué des inondations (Jeff Pachoud - AFP)

Le budget de l’État est à l’étude à l’Assemblée Nationale. Mais dans certains endroits, comme l’Ardèche, comment faire des efforts ? Notamment au lendemain de précipitations historiques. Le député socialiste, Hervé Saulignac, estime que les huit millions d'euros d'économies demandés à son département dans le projet de budget de 2025 sont "inenvisageables"

Ardèche : des économies impossibles

Pour lui, le Premier ministre "ne peut pas venir faire les poches d'une collectivité qui va subir des dépenses considérables." En effet, le projet de budget 2025 supposerait un effort d'environ 8 millions d'euros d'économies de la part du département. "Nous l’avons soulevé tout de suite avec tous les élus du territoire, mais pas seulement depuis les intempéries, explique Olivier Amrane, président LR du département de l’Ardèche. Cela fait trois semaines que l’on se bat avec tous les départements de France."

"Nous avons un vrai maillage territorial entre les forces de l’ordre, la sécurité civile, les pompiers, les services techniques. Ne touchons vraiment pas à ce socle car il peut y avoir de vrais problèmes. Depuis 72 heures, on se rend compte que ce maillage territorial tient. Notamment, si on touche aux finances du département je ne pourrai plus financer les sapeurs-pompiers."

Un fonds Barnier 2

Pour autant, il faut parvenir à réduire le budget de l’État. "Bien sûr, Emmanuel Macron nous a laissé un gouffre financier abyssal, rappelle Olivier Amrane, président LR du département de l’Ardèche. Il a augmenté la dette de plus de 60% depuis qu’il est aux manettes, avec plus de 3 000 milliards d’euros de dettes pour nos enfants."


"Aucun souci pour participer à l’effort national. En face, il faut savoir les efforts que fait l’État. Notamment ses différentes agences. Michel Barnier avait créé le fonds Barnier en 1995, qui a très bien fonctionné. Je demande avec les élus locaux un fonds Barnier 2, qui puisse rassurer tout le monde. Que l’on ait la reconnaissance de l’État de catastrophe naturelle pas en trois mois mais en dix jours."

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