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Karim : "Ce n'est pas la violence qui résoudra les problèmes socio-économiques"

Par La Rédaction

Karim, rappeur du groupe Kaotik 747 casse les codes du milieux du rap en développant son concept de "rap bienveillant". Il dénonce les violences subies par les pompiers et les forces de l'ordre, ce qui lui vaut quelques désaffections.

Karim invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Karim était l’invité d’André Bercoff, mardi 1er octobre sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

 

Une chanson inspirée d'un témoignage

Violence, drogue, bijoux et conquêtes féminines, c'est l'image que véhiculent les rappeurs depuis une vingtaine d'années. Mais certains ont décidé de casser ces codes et de prendre le contre-pied de cette musique jugée agressive. C'est le cas de Karim, rappeur du groupe niçois Kaotik 747 qui dénonce les violences subies par les policiers ou les services de secours dans les quartiers sensibles, dans son titre Projet 18.

C'est par le témoignage d'un de ses amis pompier volontaire que Karim a eu l'idée de réaliser ce titre. "Je l'ai croisé venant de se faire agresser", raconte-t-il. "Il m'a demandé de me pencher sur cette problématique et d'essayer de sensibiliser les jeunes". Le rappeur est alors rentré chez lui et a écrit son titre en quelques heures seulement. "On a écrit, enregistré et on a trouvé le titre parfait".

Un titre polémique

Karim est un des nombreux spectateurs d'une France qui devient trop violente. "La violence est partout", déplore-t-il, conscient des problèmes socio-économiques que connaissent les Français. "Ce que j'ai envie de dire à travers mon rap, c'est que ce n'est pas par la violence ou en cassant des vitrines que les problèmes socio-économiques se résoudront". Karim se rappelle de la période où les vagues d'attentats s'abattaient sur la France. "Nous avons pleuré nos morts, le colonel Beltrame et ces policiers qui ont sauvé des vies". Il est même l'un des amis du héros niçois, qui, lorsque le camion conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel percuta 86 personnes, le rattrapa en scooter pour tenter d'arrêter l'assaillant. Un événement qui a marqué le rappeur, comme tous les Niçois.

Karim souhaite rappeler aux jeunes que lorsque "votre maman dans la rue se fait arracher son collier, que votre appartement est sans dessus-dessous", le premier numéro que l'on compose est le 17, celui de la police. Mais ce soutien aux forces de l'ordre, le rappeur le paie. "C'est polémique dans le milieu du rap", reconnait-il. "J'ai reçu des messages d'insultes et des menaces de mort", soulignant que rares sont les médias qui ont diffusé ses clips à la télévision. Si quelques initiatives redorent l'image du rap, il est encore difficile d'y faire évoluer les mentalités.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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