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Éric Bleuzé : "Quand on renouvelle les contrats, on ne sait pas à quoi s’attendre"

Éric Bleuzé, trésorier du Syndicat des artisans boulangers du Grand Paris, était l'invité de "Bercoff dans tous ses états".

Éric Bleuzé
Éric Bleuzé, invité d'André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Comme le rappelle Éric Bleuzé, la hausse des tarifs d'électricité que subissent actuellement les boulangers était inattendue. "On savait que ça allait augmenter. Mais dans de telles proportions, non."

 

Éric Bleuzé : "Notre ministre nous défend bien. Mais au-dessus d’elle il y a Bercy"

"Heureusement, tous les boulangers ne subissent pas des augmentations x10 ou 12x… Mais pour ceux à qui cela arrive, c’est très compliqué. Généralement, on entend parler d’augmentations de x3 ou x4. Il y a des amortisseurs qui prennent en charge 40% de la hausse des prix. Mais bon, cela ne va pas suffire. Notre ministre nous défend bien. Mais au-dessus d’elle il y a Bercy, et c’est là que c’est plus compliqué.

Je fais partie d’une organisation professionnelle : on conseille nos adhérents, on les aide dans les différentes démarches. Le boulanger n’a pas forcément le réflexe, il a la tête dans le guidon. On commence le boulot à 2 heures du matin. Quand on ouvre la boutique à 6 heures, il y a 4 heures de boulot avant : le pétrissage, le façonnage, la pousse, la cuisson. C’est des horaires de nuit, et du travail samedi-dimanche", a déclaré Éric Bleuzé.

"Les amortisseurs aident un peu, mais ce n'est pas suffisant"

Comme l’explique Éric Bleuzé, c’est le début de l’année qui est généralement la période la plus imprévisible pour les boulangers. "Quand on renouvelle les contrats, on ne sait pas à quoi s’attendre. Ceux qui ont des compteurs qui ne sont pas très puissants bénéficient du bouclier tarifaire. Mais les trois quarts des boulangers ont de gros compteurs. Les aides (amortisseurs, comme on les appelle) aident un peu, mais ce n’est pas suffisant." Alors, ne faudrait-il pas augmenter le prix du pain ? "C’est ce qu’on recommande à nos adhérents, de répercuter un tout petit peu les hausses des matières premières et de l’énergie sur le prix du pain", a répondu Éric Bleuzé.

Éric Bleuzé s’est aussi défendu des critiques qui sont formulées par les boulangers vis-à-vis de son syndicat. "On nous reproche de négocier. Mais cela fait partie de notre boulot en tant qu’organisation syndicale. On fait notre boulot, on essaie d’atténuer la crise. Ce n’est quand même pas la faute de la confédération si on en arrive là. On n’a pas de résultats certes, mais on ne peut quand même pas nous reprocher de négocier. C’est aux politiques qu’il faut s’en prendre."

 

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Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 12h30 dans "Bercoff dans tous ses états" Sud Radio.

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