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Baptiste Jauneau : "De plus en plus à l'aise dans mon rôle de leader"

Par Clément Combes

Auteur de l'essai de la victoire à Perpignan samedi, Baptiste Jauneau a pris du galon dans le vestiaire de Clermont. Après un maintien à assurer en Top 14, il a peut-être fait un pas de plus vers la tournée estivale en Argentine avec le XV de France.

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Baptiste Jauneau a inscrit l'essai de la victoire à Perpignan samedi. (Photo by Matthieu RONDEL / AFP)

Le maintien n'est pas encore assuré pour l'ASM Clermont. Mais un grand pas a été fait dans ce sens samedi grâce à la victoire renversante à Perpignan (35-28). Un succès acquis en fin de partie, avec notamment à une grosse rentrée d'Urdapilleta et un essai décisif de Baptiste Jauneau. Débarrassé de ses pépins physiques, le demi de mêlée prend une nouvelle dimension depuis qu'il enchaîne les titularisations. Désormais capitaine, il jouit de la confiance donnée par son entraîneur et un groupe en progrès. Après la fin du championnat avec son club, il pourrait découvrir le XV de France cet été en Argentine, un an après son sacre mondial avec les U20.

 

Une semaine après la déception de la demi-finale de Challenge Cup, vous avez renversé Perpignan à Aimé-Giral. On imagine que vous avez fêté la victoire ?

B.J : On l'a fêté dans le bus. Cette victoire nous fait du bien. D'une part pour évacuer l'élimination de la semaine dernière, d'autre part parce qu'on en avait besoin pour le Top 14. On n'a pas encore assuré le maintien au niveau comptable.

Racontez-nous cet essai remarquable, comment vous l'avez vécu sur le moment ?

B.J : C'est assez simple. Benjamin Urdapilleta récupère le ballon. Je me replace derrière lui parce que je pensais qu'il allait relancer. Il tape au pied et on avait un avantage, je me suis dit tant qu'à faire je vais tenter le coup. Je ne pensais pas récupérer le ballon sur le duel. Par chance je continue ma course et en défense il ne reste plus que McIntyre pour les Catalans. J'arrive à l'avoir par la vitesse et je file entre les poteaux.

Christophe Urios était notre invité il y a deux semaines. Il nous parlait de votre relation particulière. Est-ce que la confiance qu'il vous donne vous a permis de vous libérer complètement ?

B.J : Tout va très bien avec Christophe. On a une relation saine. Il peut me dire les choses, bonnes ou mauvaises, je ne le prendrai jamais mal. J'aime sa sincérité, il ne va pas mâcher ses mots. Ça peut parfois être compliqué à entendre mais ça fait partie des choses.

Vous prenez de plus en plus le leadership. Est-ce que vous sentez que ça y est, vous êtes le boss de l'équipe ?

B.J : Je ne me sens pas comme le boss (rires). Je suis simplement de plus en plus à l'aise pour parler. Il faut que je fasse le meilleur job possible sur le terrain pour que les autres me suivent. Parce que ce n'est pas facile pour un jeune joueur d'être écouté. Mais je me sens libre dans ce groupe.

 

 

Vous portiez un casque depuis vos débuts en pro. Vous ne le mettez plus depuis plusieurs semaines, ce qui a donné lieu à certaines comparaisons avec Antoine Dupont. Vous acceptez la comparaison ?

B.J : Oui et non. Ça me fait plaisir d'être comparé à Antoine Dupont. Mais il est vraiment sur une autre planète. Je suis juste un jeune joueur qui essaye de faire du mieux possible. J'ai beaucoup à apprendre et à améliorer. Par rapport au casque, j'ai juste changé depuis cette nouvelle règle de la Ligue.

Comment voyez-vous cette fin de saison, entre le maintien avec Clermont et une potentielle tournée en Argentine avec les Bleus ?

B.J : Je ne me projette pas encore sur la tournée en Argentine. Je pense qu'il y a énormément de demi de mêlée meilleur que moi. Si on m'appelle, je serai le plus heureux et j'irai avec grand plaisir. Il y a d'abord une fin de saison à jouer avec l'ASM. On doit rester dans la logique du "match après match", en commençant par la réception de Castres ce weekend. Il faut qu'on assure en gardant en ligne de mire l'objectif donné par le président, à savoir le top 8.

 

 

Le vice-président de la Fédération Jean-Marc Lhermet a récemment déclaré qu'il fallait prioriser la tournée en Argentine à la Coupe du monde U20. Vous qui avez été champion du monde U20 l'été dernier, est-ce que vous le comprenez ?

B.J : Je le comprends, oui et non. Une Coupe du monde U20, ce sera la seule de la vie de tous les garçons nés en 2004. Je n'en ai fait qu'une, et y participer c'est vraiment marquant. Vivre cette aventure m'a beaucoup aidé à me construire. Je pense que faire la tournée en Argentine est complètement différent. Je n'ai jamais été avec le groupe France et c'est sans doute plus enrichissant à vivre.

Quel avenir pour vous à Clermont ? Est-ce que vous vous projetez à l'ASM ou y'a-t-il une envie d'ailleurs ?

B.J : J'ai signé jusqu'en 2026. Pour l'instant ça se passe bien je suis content. J'ai eu quelques difficultés cette année avec mes blessures et je n'ai pas réussi à jouer autant que j'en avais envie. Mais ça fait partie du job, je n'étais pas à la hauteur. Sébastien Bézy était très bon donc il jouait. C'est à moi de m'imposer dans les années à venir pour gagner du temps de jeu.

 

Retrouvez l'entretien de Baptiste Jauneau sur YouTube :

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