Après des semaines à se tourner autour, Benoît Hamon et Yannick Jadot ont enfin conclu leur accord, le candidat EELV annonçant publiquement jeudi soir son ralliement au vainqueur de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Mais alors que les deux hommes se sont entendus sur plusieurs points de programme (instauration de la proportionnelle aux élections législatives, sortie du nucléaire d’ici 2050, abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes) ainsi que sur 40 circonscriptions "réservées" à EELV lors des prochaines législatives, cet accord ne plaît pas à tout le monde à gauche.
Un accord "pas réaliste" pour Christian Bataille
C’est notamment le cas de Christian Bataille, député PS du Nord et soutien de Manuel Valls. Pour ce dernier, ce contrat passé entre les deux hommes "n’est pas réaliste, policitien et dénote une forme d’absence de culture économique", a-t-il déclaré au micro de RTL. Le parlementaire prend notamment exemple sur la proposition de supprimer le nucléaire d’ici 2050, un projet "illusoire" à l’heure où l’Allemagne a dû remettre en service des centrales nucléaires et même construire de nouvelles centrales au charbon après avoir décidé de l'abandon du nucléaire civil. "Voilà la solution allemande que les Verts de monsieur Jadot montrent en exemple", ironise-t-il.
Bataille : "Impossible pour moi" de voter Hamon
Christian Bataille va plus loin et assure ne plus être sûr de voter pour Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle. "Si ces propositions sont maintenues,c'est impossible pour moi », assène-t-il. « Je ne peux pas voter pour un socialiste qui porte de telles propositions, qui sont la négation des efforts qui ont été faits depuis des décennies", conclut-il.