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Retraites : un conclave pour rien ?

La dernière réunion du conclave sur les retraites de François Bayrou s'est achevée le 17 juin au soir sans accord.

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Quelles avancées poiur le conclave sur les retraites ? (GEOFFROY VAN DER HASSELT - AFP)

Dans le conclave des retraites organisé par François Bayrou, il n’y a toujours pas d’accord en vue. Une nouvelle réunion est annoncée pour le lundi 23 juin. Faut-il encore y participer ?

Retraites : la question de l'âge légal pas traitée

"Nous devrions y aller, réagit Cyrille Chabanier, président de la CFTC. Cette réunion avait un intérêt hier soir très tard, car nous avons fini le conclave à 23h45. Nous avons eu quelques avancées sur la pénibilité et quelques autres sujets. Mais quand je vois les déclarations du patronat dans la presse, j’ai l’impression qu’ils reviennent en arrière par rapport à ce qu’ils ont dit hier soir."

"Je crois que les trois organisations syndicales vont s’y rendre. Mais s‘il n’y a pas d’avancées rapides, cette réunion ne durera pas longtemps." Quels sont les points bloquants, alors que les syndicats semblent avoir accepté le principe d'un départ 64 ans ? Nous savons en fait très bien que l’âge légal ne sera pas traité dans ce conclave. Ce sera un combat mené au parlement ou lors de la prochaine campagne présidentielle. À partir de là, la question était « est-ce que l’on part ou essaie-t-on de traiter d’autres sujets importants ?"

La pénibilité encore en discussion

"Nous avons décidé de rester car le sujet de la pénibilité, de l’âge d’annulation de la décote, les pensions des femmes et les droits familiaux étaient pour nous des vrais sujets, explique Cyrille Chabanier, président de la CFTC. Nous nous sommes dits que si nous avancions sur ces sujets-là, nous n’aurions pas servi à rien. En revanche, ce n’est pas pour cela qu’on a dit que le départ à la retraite à 64 ans, c’était formidable, ce n’est pas la même chose."

Quid de la pénibilité ? Pourra-t-on partir à la retraite plus tôt quand on aura exercé un métier pénible ? "Le patronat a avancé sur la partie prévention, avec toute une série de reconversions vers des métiers moins pénibles. Mais, pour partir plus tôt, des critères manquent dans la réparation : vibrations, charges lourdes… Là, le patronat n’a pas dit oui, nous n’avons pas encore trouvé d’accord. Ce sera un point de discussion lundi, ainsi que l’âge d’annulation de la décote à 67 ans. Nous demandons que ce soit ramené à 66 ans."

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