Reportage de Louis de Kergorlay
Après plusieurs semaines de négociations, c’est ce mardi que la Première Ministre Elisabeth Borne va présenter son projet de loi sur la réforme des retraites. Elle le soumettra au conseil des ministres, ensuite, le 23 janvier.
"Les partis du gouvernement ont-ils pris leur responsabilité dans l'intérêt du pays ?"
Parmi les points très discutés, il y a évidemment l’allongement des durées de cotisations ou l’âge de départ à la retraite. Pour faire passer cette loi au Parlement, la majorité présidentielle souhaite compter sur l'appui des Républicains. Des mesures qui sont assez compatibles avec les idées défendues par le programme des LR qui se retrouvent donc dans une position assez particulière.
Pour Alexandre Vincendet, député Les Républicains du Rhône, soutenir cette réforme des retraites relève du devoir de son parti en plus d’être inscrit dans leur ligne politique. "Notre candidate à la dernière élection présidentielle, Valérie Pécresse, défendait aussi cette retraite à 65 ans. Après la question est de savoir comment trouver le bon curseur entre les Républicains et la majorité mais, in fine, ce qui restera c'est : est-ce que les partis du gouvernement ont pris leur responsabilité dans l'intérêt du pays et des Français ou pas ?"
"Les Républicains sont pris entre deux feux"
Même si une alliance entre gouvernement et Républicains semble inévitable, Benjamin Lucas député LFI appelle à une opposition unie contre ce projet de réforme. "Nous avons les ingrédients pour construire un rapport de force pour que le gouvernement renonce à cette réforme. Donc, moi, j'appelle non seulement à l'unité politique mais aussi à ce que nous soyons mobilisés les uns et les autres au Parlement et dans la rue pour faire échec au gouvernement sur cette réforme"
Une situation idéale pour le parti de droite encore divisé sur certaines questions selon le politologue Stéphane Rozes. "Les Républicains sont pris entre deux feux. On ne voit pas le parti Les Républicains résoudre ses contradictions tant que, notamment, la question de la souveraineté nationale et le rapport à l'Union Européenne ne sera pas tranché".
Les syndicats ont quant à eux annoncé une mobilisation massive en cas de report de l’âge de départ à la retraite dès 64 ans.
Reportage de Louis de Kergorlay