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T. Sotto : "Pour comprendre Roger Federer, il faut s'intéresser à son enfance"

Par Jérémy Jeantet

Thomas Sotto, journaliste, auteur du livre Une aventure nommée Federer, était l'invité du Grand Matin Sud Radio.

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Grand fan de la star de tennis suisse, le journaliste Thomas Sotto sort un livre intitulé Une aventure nommée Federer (éd. du Rocher).

Invité du Grand Matin Sud Radio, il explique d'où lui est venue cette passion : "Mon intérêt est d’abord né de son jeu, de son style, de son tennis, de ce serveur où on ne sait pas où va arriver sa balle. On a l’impression qu’il est sur coussin d’air, notamment quand il est sur le gazon de Wimbledon. Il est élégant et il a l’air sympa. J’ai commencé à regarder des choses sur lui et il a l’air vraiment sympa."

"J’ai été intéressé par autre chose, c’est sa fondation, a ajouté Thomas Sotto. Vous vous dîtes qu’ils font tous ça, pour l’image, pour dire qu’ils sont gentils… Pas du tout. Roger Federer a créé sa fondation à l’âge de 22 ans, quand il n’était pas encore Roger Federer, quand il n’était pas numéro un mondial. Il y a une vraie sincérité dans sa démarche qui le renvoie à ses origines, sud-africaines par sa mère, à son enfance. Pour comprendre Roger Federer et aller au-delà de la façade, il faut s’intéresser à son enfance."

 

Une enfance qui, jusqu'à un âge avancé, ne le prédestine pas à devenir le numéro 1 mondial et s'affirmer comme l'une des légendes de son sport. Une légende qui a décidé, cette année encore, de faire l'impasse sur le tournoi de Roland-Garros afin de se consacrer à celui de Wimbledon, à Londres, dans un mois : "Ce n’est pas du cynisme. C’est un athlète qui aura 37 ans le 8 août. Physiquement, il sait qu’il ne peut pas tenir la cadence sur deux tournois du Grand Chelem en 5 sets à un mois d’intervalle. Il sait aussi qu’il a ici un ogre, plutôt un taureau, qui s’appelle Rafael Nadal, qu’il est très dur d’aller chercher. Il fait un choix, qui est un choix de raison, certains diront calculé, qui est de dire qu’il a plus de chances de gagner Wimbledon parce qu’il est meilleur sur gazon que sur terre face à Nadal, donc il fait l’impasse sur Roland-Garros."

"Je n’imagine pas qu’il ne revienne pas faire un tour à Paris, soit à Bercy au mois de novembre, soit une fois à Roland-Garros, veut croire Thomas Sotto. Il ne veut pas faire de la figuration. Il viendra s’il a une chance de l’emporter. Je pense que si Nadal, qui a eu un petit coup de mou il y a quelques mois, avait été un peu moins fort et s’il se disait qu’il pouvait taper Nadal en finale, ce qui reste un petit manque à son palmarès, il serait sans doute venu ou, en tout cas, il aurait réfléchi différemment."

Écoutez l'interview de Thomas Sotto, invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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