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Didier Deschamps : "Mathieu Valbuena est toujours sélectionnable"

Par Justin Boche

En quoi l'affaire de la sextape va-t-elle perturber votre Euro ?Je me serais bien passé de cette affaire, mais elle est là et il faut la gérer. Aujourd'hui vous connaissez la situation avec la position de mon président en ce qui concerne Karim Benzema. Une décision que je comprends et que j'accepte. Fin mars, j'aurai […]

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En quoi l'affaire de la sextape va-t-elle perturber votre Euro ?Je me serais bien passé de cette affaire, mais elle est là et il faut la gérer. Aujourd'hui vous connaissez la situation avec la position de mon président en ce qui concerne Karim Benzema. Une décision que je comprends et que j'accepte. Fin mars, j'aurai une liste à faire et d'ici là il peut se passer beaucoup de choses.Vous avez pris la décision ensemble avec Noël Le Graet ?Le président c'est le président. On a de très bonnes relations. On discute de beaucoup de chose, mais je considère que l'institution est au-dessus de moi. C'est la même chose qu'en club. Quand le président prend une position, je la respecte et il n'y a pas à en discuter.On reverra Karim Benzema en équipe de France si le juge le blanchit ?Ça fait beaucoup de si et je ne fais pas de sélection avec des si. La situation est comme ça aujourd'hui et il faudra me poser la question dans un peu plus de trois mois.Karim Benzema faisait partie de vos cadres. Est-ce que ça perturbe votre stratégie ?Oui parce que c'est une situation complexe et compliquée. À six mois de notre Euro en France j'aurais préféré que ça n'ait pas lieu.Vous avez échangé avec Karim Benzema depuis ?J'échange avec les joueurs directement ou par SMS. Mais je ne parle pas des échanges que j'ai et encore moins dans cette situation-là.Mathieu Valbuena est la victime de cette affaire. Est-il sélectionnable ?Oui, il l'a toujours été. Je ne l'ai pas pris durant les deux derniers matchs, mais je lui ai expliqué. J'ai fait un choix. L'équipe de France c'est un groupe ou l'intérêt collectif prime. Il n'y a pas de souci avec Mathieu si ce n'est que cette situation a dû être difficile pour lui. Aujourd'hui, il est toujours sélectionnable.Vous avez de nouvelles solutions offensives aujourd'hui ?On en a toujours eu, mais durant l'année 2015, on a vu arriver des jeunes joueurs. J'en ai incorporé quatre avec des potentiels très intéressants. Il y a eu Nabil Fekir, Paul-Georges NTep, Anthony Martial et Kingsley Coman. Ils sont arrivés cette année, ce qui offre des solutions supplémentaires.Kingsley Coman a le potentiel d'un grand joueur ?Potentiellement, il est vraiment très intéressant. On le suit depuis très longtemps. Quand à 19 ans vous êtes passé par la Juventus de Turin et par la Bayern Munich, ce n'est pas par hasard. Évidemment c'est très intéressant pour moi en tant que technicien de pouvoir travailler avec des joueurs comme Kinglsey qui ont un potentiel important.À la tête des Bleues vous avez toujours insisté sur le comportement des joueurs.Oui, mais nous nous parlons seulement d'éthique et de morale. Pour la justice non. On ne peut pas juger de la gravité des faits. La juge d'instruction en charge de ce dossier-là considère que c'est une affaire privée ou le football n'a rien à faire. Quand c'est deux citoyens lambda, ça ne fait pas la une des journaux, mais là c'est deux personnes publiques et deux footballeurs. Forcément ça mobilise l'actualité. Chacun aura son avis, mais moi j'aurais des choix sportifs à faire que j'assumerais. Mais je le répète, seule la justice est habilitée à juger de la gravité des faits.

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