Depuis la victoire de la France hier soir, les maillots des Bleus se vendent comme des petits pains. En rupture de stock au début du tournoi, le réapprovisionnement de maillots à la boutique de la Fédération Française de Football à Paris n’aura pas fait long feu. À peine le magasin ouvert, qu’il a été pris d’assaut par les supporters avides de porter fièrement les couleurs de l’Équipe de France sur leurs épaules. Et même si la file d’attente est longue, pour tous, cela en vaut la chandelle "J’ai eu le maillot blanc M’Bappé donc je suis super content. Dès que je remonte dans la voiture, je l’enfile et je ne l’enlève plus jusqu’à dimanche. Je vais même dormir avec !" sourit Valentin, tout fier de son achat.
Pourtant à 80€ le maillot, on pourrait croire que le prix freinerait les ardeurs. Mais que nenni, le magasin ne désemplit pas et certains n’ont pas hésité à quitter leur travail pour décrocher le fameux sésame. C’est le cas de Christian : "J’ai fait le tour des magasins pour le trouver, il est en rupture partout. Je travaille dans le coin et quand je l’ai vu ici, j’ai sauté sur l’occasion. Je me suis garé en double file pendant une vingtaine de minutes mais je l’ai, c’est tout ce qui compte !" explique t-il fièrement.
Mais tout le monde n’a pas la chance de posséder le Graal de leurs rêves, comme Marie, déçue d’arriver trop tard pour acheter un maillot femme, qui sont déjà tous en rupture : "Il n'y a plus du tout de taille femme donc j’ai dû prendre une taille enfant. C’est moins bien coupé mais bon c’est pas grave !".
Yves, de son côté, n’a pas eu son maillot mais au diable, il a déjà tout un kit de supporter : "J’ai 3 bracelets et des lunettes tricolores et un porte-clefs !". À 87 ans, ce supporter des Bleus de la première heure est très émue de la communion qui règne dans le pays : "L’ambiance est telle que j’aimerais bien que ça reste comme ça tous les jours. Tout le monde s’embrasse mais bientôt, on retournera à nos mauvaises habitudes". En attendant, la finale c’est dimanche, avec maillot ou sans, que le meilleur gagne !
Propos recueillis par Alfred Aurenche.