Philippe Saint-André parlait de la folie nécessaire pour aborder ce match. Est-ce que tu sens cette folie naitre dans les esprits des joueurs ? Bien sûr. Si on n’est pas fou de joie de rencontrer les Blacks, ça ne sert à rien d'être venu ici. Mais ça va monter petit à petit, parce que c'est important d'être près samedi soir et pas avant. Il y a beaucoup de fierté. C’est déjà un rêve de revêtir ce maillot, de jouer cette compétition et de rencontrer les champions du monde. Maintenant, c’est à nous de faire en sorte que ce rêve devienne collectif et fort, mais aussi que ça devienne un cauchemar pour nos adversaires. Est-ce qu'il y a un sentiment de révolte dans le groupe ? La révolte doit avant tout être contre nous-mêmes. Si on a un minimum de fierté et d'honneur, on n'a pas besoin de grand monde pour se motiver. Même à l'abri des regards et dans le plus grand secret, on sait très bien si on a de l’orgueil ou pas. Il y a une énorme attente en France sur ce match et on vous remémore les exploits de vos ainés. Ce n'est pas trop de pression pour vous ? Je ne sais pas. On n'a pas vécu ces matchs. On les a suivis étant plus jeune. Maintenant, c’est à nous d’écrire notre propre histoire. Et ça commence ou ça finit samedi.
Yoann Maestri : "C’est à nous d’écrire notre propre histoire"
Par Justin Boche
Yoann Maestri était au micro de Sud Radio Sport durant le journal de la coupe du monde pour nous parler de l'état d'esprit du XV de France à 24 heures du quart de finale contre la Nouvelle-Zelande.