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Henry Chavancy : "J'espère que ce titre en appelle d'autres"

Par Mathilde Régis

Enfant du racing 92 depuis ses débuts, Henry Chavancy a décroché le bouclier de Brennus avec son club formateur. Il était l'invité de Sud Radio Sports pour évoquer cette victoire historique.

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Sud Radio Sports : Tu avais 2 ans en 1990 pour la victoire du Racing 92. Vingt-six ans plus tard, c'est toi qui soulèves le bouclier de Brennus avec ton club formateur. Est-ce que tu réalises ? Henry Chavancy : Je ne réalise pas encore tout à fait ce qu'on a réalisé, c'est vrai que c'est encore très frais. On est extrêmement heureux. C'est vrai que ça faisait très longtemps que le club n'avait pas réussi à gagner ce championnat. On en est d'autant plus fier d'avoir pu le faire. Je crois que les quelques jours qui vont arriver, on va avoir le temps de réfléchir à cela et de réaliser un petit peu plus. On le sent dans ta voix, il y a un peu de fatigue aujourd'hui, la fête est longue ? C'est vrai que je suis un peu fatigué, on a bien fêté ça avec les copains et on continue à le faire. Ce sont des moments uniques dans le rugby donc il faut qu'on en profite un maximum. On essaye de rester le plus possible entre nous pour faire un peu la fête, je ne le cache pas. Il faut en profiter, c'est ce qu'on est en train de faire.

"Gagner au Camp Nou, je crois que c'est quelque chose d'unique qui ne se refera peut être plus jamais"

À l'issue de la rencontre, tu as déclaré que tu pouvais prendre ta retraite maintenant ou être champion olympique de fléchettes, ça va être difficile maintenant ? Évidemment c'était sur le ton de la plaisanterie. Mais être champion de France avec le Racing, c'était un rêve pour moi. C'est vraiment un aboutissement d'avoir pu remporter ce titre. On a eu la chance en plus de pouvoir jouer cette finale dans un stade extraordinaire qui est le Camp Nou. Je crois que c'est quelque chose d'unique qui ne se refera peut-être plus jamais. Sur le ton de la plaisanterie, j'ai dit que je pouvais arrêter demain ma carrière, évidemment ce ne sera pas le cas. Mais quoi qu'il arrive, quand je me retournerai sur cette carrière, je pourrais dire que j'ai touché le bouclier de Brennus et j'en suis très heureux et très fier. Au Camp Nou, vous étiez dans le vestiaire du Barça, qui était à la place de Messi ? C'est Juan Imhoff qui était à sa place, il vient de la même région, l'Argentine. C'était un petit clin d'oeil que le staff lui a fait de l'installer sur le vestiaire de Lionel Messi. Ça lui a fait très plaisir et ça l'a touché.Cette année tu as été le parrain de Dan Carter, tu as plutôt bien géré son intégration ? C'était un titre plus honorifique qu'autre chose. Pour être honnête, je n'ai pas fait quand chose pour son intégration dans la mesure où c'est un joueur vraiment extraordinaire et avec tellement d'expérience, qu'on n’a pas besoin de l'aider beaucoup. Il s'est vite intégré dans l'effectif, c'est quelqu'un de très sympa, très humble et très marrant donc je n'ai pas eu à faire grand-chose pour qu'il se sente bien dans cette équipe. Je crois que ça s'est fait assez naturellement et assez vite.

"On est tous conscients qu'on ne gagnera pas le championnat tous les ans, mais c'est ce à quoi on aspire"

Finalement, ce bouclier n'est pas qu'un aboutissement, le projet du Racing est long et il peut aller encore très loin. Le stade de l'Arena 92 va bientôt arriver. J'imagine que la projection sur les futures années est intéressante ? Le Racing a vocation a gagné des titres sur la durée, en tout cas c'est ce que j'espère et ce dont on rêve tous. J'espère que ce titre en appelle d'autres. On a vu cette année qu'on avait échoué en finale de Coupe d'Europe. J'imagine que dès l'année prochaine on va s'atteler à essayer de remporter cette coupe et de notre titre de champion de France. Depuis l'arrivée de Jacky Lorenzetti, il y avait énormément d'attentes autour du club. Quand les spécialistes disent que le Racing 92 est le club de la future décennie, tu en penses quoi ? J'espère qu'ils ont raison. Pour moi c'est difficile à dire, mais il y a énormément de grands clubs en France et en Europe. On est tous conscients qu'on ne gagnera pas le championnat tous les ans. C'est bien pour ça d'ailleurs qu'on est extrêmement heureux de l'avoir fait cette année, car on sait que c'est quelque chose de très rare. Je ne sais pas si le Racing aura vocation à gagner régulièrement ces prochaines années, mais en tout cas c'est ce à quoi on aspire tous et on travaille pour ça. Toi qui es au club depuis si longtemps, tu as vu la progression pour arriver au bouclier. Tu as vu ce qu'il manquait au Racing pour arriver à cet aboutissement ? Oui, on s'est cassé les dents assez régulièrement quand même depuis qu'on est remonté en Top 14. Ça a été assez long même si finalement on est remonté il y a huit ans. Je pense qu'on peut dire que c'est allé quand même assez vite. On s'est cassé les dents tous les ans depuis, que ce soit en barrage ou en demi-finale, c'est pour ça qu'on s'en réjouit d'autant plus aujourd'hui. Ça a été une longue quête et on sait tous les sacrifices qu'on a du faire pour y arriver. Finalement, il y en a des supporters au Racing, vous en avez gagné ? Je n'ai jamais douté du fait qu'on avait des supporters. On est souvent moqué au Racing par le manque d'engouement, mais je crois que c'est plus des « on-dit » et une réputation que le club a. Je peux vous assurer que depuis vendredi soir, on a reçu énormément de soutien, que ce soit à Colombes, au Plessis-Robinson ou dans la rue à Paris. On est très heureux d'avoir pu offrir ce titre aux supporters et je peux vous dire qu'il y a énormément de ferveur à Paris pour ce titre, même si ça peut faire sourire certain.Le maillot de la finale, tu en as fait quoi ? Je l'ai gardé, lavé, et je pense que je vais le conserver. C'est un maillot qui va évidemment beaucoup compter pour moi. Ce sera un souvenir que je garderai. Et le bouclier de Brennus ? On ne l'a pas perdu, ni cassé. On l'a un peu abîmé, mais on vous promet que d'ici l'an prochain il sera remis à neuf.

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