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Yves Mamou : "La trêve ne tiendra pas" entre Israël et la Palestine

Par La Rédaction

Yves Mamou, journaliste, auteur du livre "Dix petits mensonges et leurs grandes conséquences" (éditions L'Artilleur), était l’invité d’Arthur de Laborde, vendredi 21 mai, sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Yves Mamou invité d’Arthur de Laborde dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Le cessez-le-feu signé entre le Hamas et les forces israéliennes. Une victoire revendiquée pour le groupe palestinien mais qui semble n'être que provisoire pour Yves Mamou qui estime que "la trêve ne tiendra pas parce que le Hamas va rester en place à Gaza".

 

Des raisons qui se retrouvent à trois niveaux d'analyse pour le journaliste qui vont au-delà des points de frictions qui ont déclenché les hostilités de ces derniers jours. Si certains justifient les actions du Hamas par des raisons "conjoncturelles" et l'expropriation d'une douzaine de familles dans un quartier de Jérusalem-Est, "on ne balance pas 3.000 roquettes sur un pays voisin" pour ces simples raisons.

Pour Yves Mamou, il faut prendre en compte également "l'aspect régional" de la situation. Un appui souterrain de certaines puissances voisines, en guerre froide avec l'Etat hébreu. "Toutes les milices palestiniennes ou propalestiniennes ont été armées, financées et conseillées par l'Iran", souligne le journaliste qui cite les trois principales composantes : le Hezbollah, le Hamas et le Djihad islamique.

 

"Ils n'ont pas admis le retour d'Israël sur son lieu de naissance"

Une influence de l'Iran qui aurait "voulu réagir à un certain nombre d'événements qui ont eu lieu sur son territoire", note Yves Mamou, comme des explosions près de ses centrales nucléaires ou encore des attentats contre des scientifiques iraniens. "L'Iran a voulu rendre la monnaie de sa pièce", explique-t-il, persuadé que ce sont les services secrets israéliens qui sont à l'origine de ces attentats.

Enfin, l'aspect religieux apparaît comme "fondamental" dans l'analyse de la situation. Les musulmans s'estimant "dépositaires de la parole divine", après la "trahison" des juifs puis des chrétiens, "ils n'ont pas admis le retour d'Israël sur son lieu de naissance", note Yves Mamou qui rappelle qu'à la naissance de l'islam, au VIIe siècle, Israël avait disparu depuis 700 ans. "Pour eux, l'état d'Israël est une manifestation du diable", explique l'auteur.

 

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez André Bercoff et ses invités du lundi au vendredi sur Sud Radio, à partir de midi. Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

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