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Yaël Mellul sur les violences conjugales : "Il y a une vigilance beaucoup plus accrue qu'auparavant"

Par La Rédaction

Yaël Mellul, juriste au centre Monceau, centre d’aide aux victimes de violences conjugales, était l'invitée de Jean-Marie Bordry lundi 17 août dans l’émission "Les vraies voix de l'été" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 17h.

Le nombre de femmes tuées par leur compagnon ou leur ex-compagnon a encore augmenté en 2019. Pour en parler, Yaël Mellul était l'invitée de Jean-Marie Bordry, dans les "Vraies voix de l'été" sur Sud Radio. DOMINIQUE FAGET / AFP

Le nombre de femmes décédées sous les coups de leur compagnon ou de leur ex-compagnon a augmenté en 2019. Avec 146 victimes, elles sont 25 de plus que l'année précédente. À titre de comparaison, 27 hommes ont été tués dans les mêmes circonstances. Yaël Mellul, juriste au centre Monceau et habituée des Vraies voix, décrypte ces statistiques.

Des chiffres plus précis

Dans un premier temps, Yaël Mellul souhaite alerter sur "l'exceptionnelle gravité de ce fléau". "Si aujourd'hui on est en augmentation par rapport à l'année dernière, c'est qu'on comptabilise avec une rigueur que nous n'avions pas avant", nuance-t-elle. Des chiffres "beaucoup plus réalistes" que ce qui était dévoilé ces dernières années.

Pour expliquer ces précisions, la juriste souligne "un travail plus approfondi" de la part du ministère de l'Intérieur. Mais pas seulement. "Il y a des organes de contrôle, des associations qui s'occupent au jour le jour de comptabiliser les 'féminicides'", note Yaël Mellul. Un travail également effectué par "Le Monde et l'AFP", qui diversifie les organes. "Il y a une vigilance beaucoup plus accrue qu'auparavant", se réjouit-elle, malgré la gravité des chiffres.

Des violences qui touchent tous les profils

Si le profil type des victimes de ces violences sont les femmes françaises de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, Yaël Mellul précise qu'elles touchent "toutes les catégories socio-professionnelles". "Personne n'est épargnée", insiste-t-elle. Et si pour beaucoup d'entre elles, ce sont des femmes sans emploi qui tombent sous les coups de leur mari, la juriste y voit une explication. "Elles perdent tout à un moment donné, c'est une caractéristique des violences qu'elles subissent, qu'elles soient psychologiques, économiques ou physiques", rapporte-t-elle.

Des violences qui peuvent entraîner "une perte d'emploi, un état anxio-dépressif, alcoolique, toxicomane ou faire des tentatives de suicide". C'est sur ce dernier point que Yaël Mellul pointe les limites de cette étude. "On n'a pas encore les chiffres du nombre de femmes qui se suicident à la suite des violences qu'elles ont subies", regrette-t-elle. Lors du grenelle des violences faites aux femmes, la juriste avait délivré une étude à ce sujet, "faisant état de 217 femmes qui mettaient fin à leur jour à la suite de violences". Un chiffre élevé qui s'ajoute au nombre déjà impressionnant de femmes tuées.

 

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