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Xenothera : pourquoi le traitement français XAV-19 n’a pas été autorisé ?

L’Agence du médicament a rejeté la demande d’autorisation pour l’anticorps de synthèse contre le Covid-19 de la start-up nantaise Xenothera.

Il n’y aura pas d'autorisation pour l'instant pour le traitement contre le Covid-19 imaginé par le laboratoire Xenothera, une société nantaise de biotechnologies.

Des données trop limitées pour valider le XAV-19

L’Agence du médicament a en effet rejeté la demande d’autorisation pour son anticorps de synthèse contre le Covid-19. Selon elle, il n’est pas prouvé que le rapport bénéfice-risque de ce traitement soit positif. "Cela ne nous décourage pas, confie Odile Duvaux, médecin, directrice générale de la start-up Xenothera. Mais nous aurions aimé que les agences prennent en compte de façon plus favorable les données transmises en janvier dernier. Mais elles sont indépendantes, et c’est bien ainsi."

"Elles ont pris une décision en fonction des données limitées dont elles disposaient, estime-t-elle. Nous avons fait un essai clinique dans 35 hôpitaux en 2021. Malheureusement, dans les patients ayant participé à cet essai, certains étaient déjà dans un état trop grave pour que les anticorps puissent leur bénéficier. Nous avons été obligés de nous limiter à 15% des patients. De plus, toutes les données ne sont malheureusement pas disponibles."

"Ce n’est pas non plus la fin du XAV-19"

Que sont des anticorps polyclonaux ? "Ce sont des anticorps qui bloquent le virus, et qui ont l’avantage de le faire quel que soit le variant." Et après ce premier refus, que se passe-t-il ? "Non, ce n’est pas la fin de l’aventure, car il y a une équipe engagée depuis le début, et cela va continuer, explique Odile Duvaux, médecin et directrice générale de la start-up Xenothera. Dans la situation où nous sommes, tous les efforts sont nécessaires. Quant au traitement Pfizer, ils ne s’adressent pas du tout aux mêmes patients, au début de l’infection. Nous, c’est plutôt à partir du sixième jour, quand l’état des patients commence à s’aggraver. Tant mieux s’il y a moins de monde dans les hôpitaux en France. Nous avons des demandes du monde entier, tant mieux si nous pouvons envoyer des traitements ailleurs."

"Nous avons d’autres produits, dans la transplantation, dans les infections nosocomiales graves", souligne-t-elle également. "Ce n’est pas non plus la fin du XAV-19, car les agences nous ont dit que c’était très intéressant, et qu’il fallait poursuivre le développement pour avoir plus de données. Nous allons poursuivre un essai européen, et procéder à une analyse plus poussée des données des essais français. Nous espérons aller relativement vite avec les agences, car parmi des milliers de patients hospitalisés, nous considérons qu’environ la moitié pourraient recevoir le XAV-19 pour aller mieux. Pour eux, il est essentiel que nous allions le plus vite possible."

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