240 pharmaciens victimes de violences depuis le mois d'avril dernier, c'est trois fois plus en moins d'un an. Les chiffres de l'ordre national des pharmaciens sont alarmants et, même s'ils s'expliquent par la mise en place des déclarations d'agressions en ligne, ils démontrent les violences auxquelles les pharmaciens doivent faire face.
"Je pense qu’on est bien en-dessous de la réalité, à peu près 50 %, quand on compare nos chiffres avec les petits sondages que l’on fait sur le terrain", a expliqué Alain Marcillac, référent sécurité à l'ordre national des médecins, invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio.
"Les agressions physiques, ça va carrément du confrère qui reçoit un coup de poing ou même, lors d’un vol, jusqu’à un coup de couteau, comme on a eu récemment dans le Nord, a-t-il ajouté. On a eu le même cas en Guyane où le pronostic vital d’un confrère était engagé pendant une dizaine de jours. Ce qu’on constate, c’est qu’en tant que soignants, on est de plus en plus confrontés à ces violences. Les gens veulent tout obtenir tout de suite, sans avoir l’ordonnance qu’il faut ou malgré leurs problèmes de mutuelles. On est en première ligne et on prend le mécontentement des patients."
"On invite nos confrères à faire des déclarations d’accident pour faire des bilans, ce qu’on fait chaque année, a poursuivi Alain Marcillac. Cette année, les confrères peuvent le faire via internet, d’un seul clic. C’est pour ça qu’on voit une augmentation par rapport aux autres années, mais il est évident que le phénomène de violences existent."
Écoutez l'interview d'Alain Marcillac, invité du Grand Journal de 18h au micro d'Éric Champin