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Viol riveraine 19ème : "C'est terrible de savoir que nous sommes arrivés à ce point de non retour..."

Dans la nuit de vendredi 21 mai à samedi 22 mai, une habitante du 19e arrondissement de Paris a filmé une scène de viol en pleine rue. La vidéo a été publiée sur Twitter par un collectif d’habitants fatigués de l’insécurité du quartier de Stalingrad, où le trafic de crack est très présent. Capucine Japhet est allée pour Sud Radio à la rencontre de Deborah Navah, une riveraine qui a alerté la police ce soir-là.

Les habitants du 19e arrondissement de Paris sont fatigués de l’insécurité du quartier de Stalingrad, où le trafic de crack est très présent. © AFP

Reportage de Capucine Japhet pour Sud Radio

 

"C'est terrible de savoir que nous sommes arrivés à ce point de non retour aujourd'hui..."

C’est vers minuit qu’une habitante du quartier du 19e arrondissement de Paris pense filmer depuis sa fenêtre un rapport sexuel consenti. Il s’agit d’une scène de viol en pleine rue. La vidéo circule entre riverains et arrive sur un groupe Whatsapp sur lequel ils communiquent. C’est à ce moment-là que Déborah Navah, une autre riveraine, donne l’alerte : "j'ai tout de suite contacté la police qui a ensuite fait intervenir la BAC raconte-t-elle. Dans les 5 minutes qui ont suivi, le criminel a été arrêté. Cette histoire a duré 30 minutes mais ça nous a laissé d'énormes séquelles".

"Cette femme s'est fait violer, on en est presque sûrs à l'heure actuelle tient-elle à préciser. Elle criait 'police', elle essayait de se débattre. C'est terrible de savoir que nous sommes arrivés à ce point de non retour aujourd'hui..."

 

"C'est un problème qui est à gérer de manière globale, par la sécurité mais aussi la santé publique"

L’homme interpellé cette nuit-là et la victime seraient toxicomanes. Comme de nombreux riverains, Deborah Navah se sent parfois en insécurité, dans un quartier gangréné par le crack : "cela aurait pu nous arriver également à nous-mêmes affirme-t-elle. C'est vraiment un problème qui est à gérer de manière globale, par la sécurité mais aussi la santé publique, parce que ces toxicomanes sont des gens malades qui ont besoin de soins" estime-t-elle.

Avec la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux, Deborah Navah espère que cela pourra permettre d’alerter l’opinion publique et les politiques sur la réalité que vivent les habitants du quartier.

 

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