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Vaccination des jeunes à l’école : "qu’ils aient des arguments plutôt qu’une opinion"

L’Éducation Nationale encourage les enseignants à parler du vaccin avec leurs élèves. Nicolas Autret, professeur de SVT dans la métropole lyonnaise, représentant syndical SNES-FSU, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 2 septembre à 7h15. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Nicolas Autret : "Pas une question d’être pour ou contre"

Les professeurs ont-ils reçu des consignes afin de les inciter à parler de la vaccination avec leurs élèves ? "Pour l’instant, je n’ai pas eu de consignes officielles, confie Nicolas Autret, professeur de SVT dans la métropole lyonnaise, représentant syndical SNES-FSU. Il y a des choses qui circulent, quand on parle des préconisations. Il faut revenir à l’essence de ce qu’est enseigner. Leur dire ce qu’est l’état de la science à un instant T, les données fournies par la recherche. On voit bien que, depuis 2019, cela avance. Il y a des choses que l’on sait, d’autres sur lesquelles on se trompe. Le but est que les élèves soient des acteurs éclairés de leur santé, de pouvoir les faire raisonner, qu’ils aient des arguments plutôt qu’une opinion."

Le conseil d’orientation des questions vaccinales avait dit qu’il fallait favoriser le dialogue sur le vaccin en classe. "Favoriser le dialogue, bien sûr. Favoriser la santé, c’est ce que l’on fait au quotidien dans notre programme, avec nos élèves, tout au long de l’année. Les sciences de la vie et de la terre sont concernées au premier chef. Ce n’est pas une question d’être pour ou contre, on le fait de toute façon."

Nicolas Autret : "Il faut dépassionner, dépolitiser"

"Je dirais que cette vaccination de la Covid-19 est devenue un sujet politique et polémique, estime ce professeur de SVT de la région lyonnaise. On ne peut pas l’aborder de front comme cela dans nos établissements. Il faut le dépassionner, le dépolitiser, en faire un sujet de raison avec nos élèves."

"À partir du moment où cela rentre dans nos programmes, on en parle à nos élèves dans le cadre des cours. Par exemple, en classe de troisième, on parle d’immunologie, depuis deux ans. La question est va-t-on mettre en place des interventions hors cours pour traiter du sujet ? La question est importante. Va-t-on extraire les élèves de cours pour leur donner une bonne parole ? Ce n’est pas une bonne solution."

 

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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