Le département du Tarn pousse avec la Région Occitanie et le Gers pour accélérer la campagne de vaccination contre le Covid-19.
"Arriver à l’immunité collective d’ici l’été"
"Je crois qu’aujourd’hui, on constate les incohérences, les revirements, les atermoiements du gouvernement, explique Christophe Ramond, président du conseil départemental du Tarn. On doit avoir un objectif clair, comme nos amis allemands : arriver à l’immunité collective d’ici l’été. Il faut se donner des moyens beaucoup plus importants. Le conseil scientifique a alerté dès cet été sur l’importance de mettre en place une stratégie de vaccination, et l’on se rend compte qu’elle n’est pas définie dans nos territoires."
Le département du Tarn propose donc de venir en aide à l’État. A-t-il déjà été sensibilisé par l’ARS, Autorité Régionale de Santé, afin d’organiser cette campagne de vaccination ? "Non, nous étions dans une espèce d’impasse, confie l’élu. J’ai contacté la semaine dernière l’ARS pour leur dire que l’on dispose de médecins et d’infirmières territoriaux, de moyens humains. Si l’on va vers des "vaccinodromes", comme en Allemagne, on doit pouvoir les organiser. Mutualisons nos moyens pour aller le plus vite possible. N’oublions pas que, chaque jour, des personnes décèdent."
"On a un gouvernement qui est dans la communication"
Que propose-t-il de mettre en place dans le département du Tarn ? "Nous sommes prêts à mettre à disposition des lieux, des gymnases, de grandes salles. Des médecins retraités m’ont contacté pour se dire prêts à intervenir à nos côtés. Faisons confiance aux collectivités, allons au plus près des gens, avec des équipes mobiles pour vacciner nos personnes âgées le plus rapidement possible."
"On se rend compte que l’on a un gouvernement qui est dans la communication, après l’incapacité à agir, estime Christophe Ramond. On l’a vu avec les masques. Ce sont les collectivité territoriales qui les ont fournis. Il faut vraiment retrouver une confiance entre État et collectivités. Il faut distribuer ces vaccins le plus vite possible. Prenons exemple sur les autres pays. En Allemagne, cela se passe de manière forte. On en est déjà à plus de 300.000 vaccinés. Nous en sommes à 5.000… Faisons si besoin appel à l’armée, aux étudiants en médecine. Les infirmières libérales ne peuvent pas vacciner : c’est inacceptable !" Irait-il jusqu’à acheter des vaccins directement ? "Pourquoi pas s'il le faut, avec la région Occitanie. Mais aujourd’hui, il y a un vrai souci de logistique", juge le président du conseil départemental du Tarn.
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