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Va-t-on manquer de pharmacies demain ?

Le manque d'étudiants en deuxième année d'études de pharmacie fait craindre un manque de relève dans les pharmacies demain.

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Dans les pharmacies, les professionnels attendent la relève. (c) AFP

Inquiétude dans les pharmacies : un tiers des places en deuxième année de faculté ne sont pas pourvues en cette rentrée.

Un numérus clausus hybride

Comment expliquer cette situation ? Est-ce du fait de la réforme et du concours ? "Pour rappel, le nombre de places vacantes s’élevait à 163 l’année dernière, explique Romain Gallerand, porte-parole de l’association nationale des étudiants en pharmacie. C’était déjà énorme. Mais cette année, il s’élève à 1.100, et c’est catastrophique."

"On pense que la réforme entre en jeu, estime-t-il. Après deux ans d’application, on est passé d’un concours avec un nombre de places fixé à deux systèmes avec une modalité d’entrée différente. Avec le numerus clausus seul, on passait en deuxième année. Maintenant, il faut aussi avoir dix de moyenne. Beaucoup d’étudiants n’avaient pas forcément la moyenne. Les deux premières années, il y a eu beaucoup de dérogations. Cette année, il n’y en a pas eu."

 

Les nouvelles missions des pharmacies

Faut-il parler d’un certain manque d’intérêt pour le métier de pharmacien ? "Je ne pense pas qu’il y ait un désintérêt, estime Romain Gallerand, porte-parole de l’association nationale des étudiants en pharmacie. Je pense que c’est un manque d’information. Les lycéens pensent que c’est juste un vendeur de médicament. Ils ne connaissent pas le nombre de possibilités qui s‘offre à eux hors officine : le développement en industrie, la pharmacie clinique en milieu hospitalier."

"Nous avons de plus en plus de nouvelles tâches, on l’a bien vu avec le Covid, où l’on était en première ligne pour les tests et le dépistage, rappelle Thibault Tchilinguirian, de la Fédération des pharmaciens d’officine. Le métier évolue, nous avons de nouvelles missions. Nous allons être appelés à vacciner à partir de novembre prochain et nous avons besoin de bras. On attend vraiment la relève avec impatience. Le fait de voir les facultés vides, cela nous inquiète."

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