Pas de ministre, portable interdit et groupes de soutien : cacophonie pour la rentrée des classes ? L’heure de la rentrée des classes a sonné pour 12 millions d’élève dans l’Hexagone. Pour autant, 11% des postes d’enseignants ne sont pas pourvus.
Rentrée des classes : la chasse aux contractuels
"C’est la même chose depuis trois ans, en fait, constate Jean-Rémi Girard, président du SNALC (Syndicat national des lycées, collèges et écoles). Nous avons une crise des recrutements qui s’est installée. Près de 90% de postes sont pourvus, mais c’est énorme. C’est pour cela que l’on a eu ces jobs datings, ces professeurs contractuels qui n’ont pas eu le concours et que l’on met devant les élèves au bout de quatre jours de formation."
"On cherche des contractuels, quelqu’un ayant un Bac+3 dans une discipline pas trop éloignée, on les trouve. Parfois, ils démissionnent assez rapidement. Cela peut expliquer une baisse de niveau. Certains s’en sortent bien, vont rester dans le système et, pour un certain nombre d’entre eux, passer le concours. Mais des élèves vont voir passer trois, quatre, cinq professeurs dans l’année. Parfois, ils n’auront pas cours dans une matière pendant trois ou quatre mois, le temps de trouver quelqu’un d’autre."
Classes de niveau : "On a construit une usine à gaz monstrueuse pour pas grand chose" selon Jean-Rémi Girard (@SuisEnRetard) #GrandMatin
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— Sud Radio (@SudRadio) September 2, 2024
Groupes de soutien : "C'est toujours faire et défaire"
En sixième et cinquième, apparaissent des groupes de niveau rebaptisés groupes de soutien. Est-ce nouveau ? "J’en ai déjà fait, jusqu’à ce que l’on supprime mes heures, rappelle Jean-Rémi Girard, président du SNALC. C’est toujours faire et défaire. Là, on a construit une monstrueuse usine à gaz pour, finalement, pas grand chose. On essaie d’aligner toutes les heures de cours de Français et de Mathématiques en sixième et cinquième. Les professeurs sont censés se passer les élèves dans l’année. Faire des heures de soutien serait beaucoup plus simple."
Autre nouveauté de la rentrée : une évaluation généralisée en CE2 et CM2. Certains syndicats se mettent en grève le 10 septembre à ce sujet. "Faire passer ces évaluations prend énormément de temps à faire passer, pour un retour assez faible pour les collègues. On impose de faire passer des évaluations standardisées à tous les niveaux. Ce n’est en fait pas très utile." Par ailleurs, dans 180 collèges, les téléphones portables devront rester à l’entrée. "En soi, pourquoi pas ? Il faut que le système fonctionne. On verra bien. Si c’était le seul problème, l’école française se porterait bien."
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