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Tremblement de terre en Charente-Maritime : "Le problème, ce sont les maisons anciennes"

Par Jean Baptiste Giraud

Quelle est la situation pour les habitants de Charente-Maritime, au lendemain d'un important tremblement de terre ?

Tremblement de terre
Quelles conséquences après le tremblement de terre en Charente-Maritime ?

Comment continuer à vivre dans des maisons touchées par un tremblement de terre ? Henri habitant de La Laigne, là où le récent séisme a été ressenti le plus fortement, non loin de l’épicentre de la secousse, témoigne.

Tremblement de terre : une échelle du vert au noir

"Il y a eu comme un effet de souffle. Je suis tout de suite allé dans la rue voir ce qui se passait, explique-t-il. Je pensais à un avion de chasse. Tout le monde était dehors, et c’est là que j’ai vu une grande lézarde sur la maison de mes voisins et un mur qui s’écroulait. On a compris que c’était un tremblement de terre. J’ai amené mon épouse sur la terrasse. On a pu rester, notre maison a été classée jaune. Il y a une échelle allant de vert à rouge et noir. Noir, il faut évacuer absolument, on ne peut plus rester dedans. En jaune, j’ai quelques fissures sur une pièce, le salon salle à manger. Elles ne présentent pas un danger immédiat."

A-t-il déjà reçu des visites de spécialistes, d’assureurs ? "À part les pompiers, non. J’ai contacté mon assurance hier, qui m’a demandé d’envoyer un courrier pour déclencher le dossier. On est dans l’attente, une attente assez longue, difficile à vivre. C’est une maison récente des années 1980. Apparemment, elle a été bien construite. Je remercie les concepteurs."

 

Des maisons neuves quasi intactes

"Dans l’ensemble, j’ai fait le tour du village, les maisons neuves n’ont pas beaucoup souffert, constate Henri, habitant de La Laigne. Le problème, ce sont les maisons anciennes, qui ont plus d’une centaine d’années, voire plus, construites avec pierres et mortier, pratiquement sans fondation."

"Beaucoup de gens ont dû partir immédiatement de chez eux, dès vendredi soir, sans pouvoir revenir. Nous sommes revenus dès le samedi matin, mais certains n’ont pas pu. Le problème, c’est pour les personnes âgées qui ont dû quitter des maisons qui risquaient de s’effondrer, alors que des répliques étaient annoncées. Une réplique assez forte, vers 4 heures du matin, a causé pas mal de dégâts dans les maisons déjà fragilisées."

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