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Transhumances : "Pour les animaux, c'est le Club Med, c'est 6 mois en vacances !"

Le début du mois de juin marque aussi le début d’un moment important pour le pastoralisme dans les Pyrénées : le début des transhumances pour mener les troupeaux dans les estives pendant toute la période d’été. Ces transhumances attirent chaque année de plus en plus de monde, souvent des passionnés. Certains citadins décident d’accompagner les éleveurs.

transhumances
Le mois de juin marque le début des transhumances. © AFP

Christine Bouillot a assisté pour Sud radio aux derniers préparatifs de la transhumance des chevaux de Mérens en Ariège.

 

Transhumances : "On était 4 éleveurs, nous sommes en 2022 pas loin de 200 éleveurs et 25.000 têtes"

À quelques heures du départ, ce sont les chevaux impatients de regagner les sommets qu'il faut préparer. "Ils savent qu'ils partent, car tout d'un coup, on ferre tous les chevaux alors qu'on ne les ferre jamais !, explique Jean-Louis Savignol, éleveur de Mérens. Et puis, on leur met des cloches. Dès qu'elles arrivent, c'est la folie !" Les 28 chevaux de Jean-Louis Savignol mettront 3 jours pour parcourir 70 kilomètres en montagne et gagner enfin leur résidence d'été.

© Sud Radio

Jean-Louis Savignol fait partie de ces éleveurs qui ont remis au goût du jour, il y a 20 ans, les transhumances. "On était 4 éleveurs, nous sommes en 2022 pas loin de 200 éleveurs et 25.000 têtes. Toutes races confondues : moutons, vaches et chevaux". "La transhumance existe depuis des millénaires, souligne-t-il. Elle a été abandonnée dans les années 1960 puisque les animaux partaient en camions, jusque dans les années 2000".

 

"Pour les animaux, c'est le Club Med, c'est 6 mois en vacances !"

Jean-Louis Savignol, "la transhumance fait partie de l'élevage aujourd'hui. Aussi bien l'entretien de la montagne et la pastoralisme que la vie des animaux. L'herbe est très riche en montagne, et ils sont en liberté, dans leur environnement naturel. Pour eux, c'est le Club Med, c'est 6 mois en vacances !"

 

 

Ces transhumances sont ouvertes à tous : des cavaliers amateurs se préparent également pour le départ. Venus des Pays-Bas, Lyon ou encore Bordeaux, tous veulent goûter aux joies de ce moment. "La transhumance représente pour moi quelque chose d'exceptionnel et je voulais y participer ! C'est une fois par an, vivre une aventure avec des chevaux m'impressionne", confie une accompagnatrice. "Ça fait 6 mois que les chevaux n'ont pas été montés, mais ils ont l'air parfaitement calmes !", se rassure-t-elle.

 

Aurélie

 

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