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Tir sportif : les inscriptions en club en forte augmentation

Par Jean Baptiste Giraud

En une dizaine d'années, le tir sportif a vu son nombre de pratiquants fortement augmenter. Simple sport ou crainte sécuritaire ?

tir sportif
Les clubs de tir ont vu une augmentation de 72% des inscriptions en dix ans. (crédit : Pixabay)

Les clubs de tir voient le nombre d'inscriptions exploser. La Fédération française de tir sportif enregistre ainsi une augmentation de 72% de ses inscriptions en dix ans.

De plus en plus de femmes à pratiquer

Thierry Cunin préside depuis dix ans du Cercle de Tir du Coudray-Montceaux (Essonne), le plus important de France en nombre d’adhérents. Quelles sont les motivations de ses 1900 membres ? "La motivation principale, c’est le sport, car nous sommes régis par la Fédération française du tir sportif. Ensuite, c’est une discipline qui demande une forte concentration. C’est une bulle. On est concentré sur un organe de visée avec une arme. C’est pour travailler sa précision et sa concentration."

"Ces dernières années, on a constaté une forte mutation du tir sportif. Nous voyons de plus en plus de femmes le pratiquer. C’est vraiment bien. Il y a aussi une importante évolution, du fait des décrets sortis. Le premier date d’il y a trois ans pour les forces de l’ordre et la gendarmerie. Il y a une forte demande de leur part pour rejoindre les stands de tir." Le contexte incite-t-il à pratiquer le tir ? "C’est faux. On est dans du sport. Les gens qui veulent faire de l’autodéfense et du paramilitaire, c’est banni et interdit."

 

 

Tir sportif : visite médicale et fichier d'identité

Existe-t-il un fichier pour vérifier le profil des adhérents potentiels ? "On ne fait pas du tir sportif comme cela, rappelle Thierry Cunin, président  du Cercle de Tir du Coudray-Montceaux (Essonne). On n’arrive pas ainsi dans un stand, ce n’est pas la fête foraine. Il faut franchir différents tamis. Le premier est une visite médicale auprès de son médecin traitant, qui doit lui donner l’aptitude à la pratique du tir. Second critère : un contrôle d’identité. Nous avons accès à un fichier qui nous permet de vérifier s’il n’y a pas d’antécédents judiciaires."

À qui appartiennent les armes utilisées pour le tir sportif ? "Je préside ce club depuis une dizaine d’années, nous avons près de 2000 licenciés, dont 30% des forces de l’ordre, dont les policiers nationaux, qui peuvent depuis octobre dernier accéder aux stands de tir avec leur arme de service. Je dois détenir une cinquantaine d’armes de catégorie B, car de nombreux tireurs sportifs ne veulent pas posséder d’armes."

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