"On est protégé entre guillemets, mais il faut être vigilants"
L'entrée de la synagogue est protégée par un code à la porte d'entrée et deux caméras de vidéo-surveillance, bien en évidence sur le fronton. "On n'est plus à l'époque où on était tranquille, maintenant on est plus inquiet. Ce qui se passe aux Etats-Unis peut malheureusement se passer ici..." confie à Benjamin Glaise de Sud Radio ce fidèle, soucieux, qui pénètre dans la synagogue pour les prières de l'après-midi.
Responsable d'une communauté dans le quartier, il explique être en contact permanent avec les forces de l'ordre. "Je suis en rapport avec le commissariat de police, qui me demande systématiquement toutes les semaines les horaires des offices, pour faire passer le maximum de fois aussi bien l'armée que la police. On est "protégé" entre guillemets, mais il faut être vigilants".
"pour la sécurité de notre synagogue, vérifiez que la porte d'entrée soit bien fermée derrière vous"
Une vigilance dans laquelle rien n'est laissé au hasard, en témoigne la salle de vidéo-surveillance, avec ses neuf écrans au mur. "On est obligé d'avoir une vidéo-surveillance, il y a des rondes. Dans les grandes synagogues, il y a des vigiles, mais ce sont des gens qui ne sont pas armés, donc ça n'est que dissuasif".
Pas question néanmoins de céder à la panique, pour Salomon Malka, Rabbin depuis 28 ans dans cette synagogue : "C'est pas parce qu'on nous menace que nous aurions encore plus peur qu'avant. Nous sommes très déterminés à faire très attention, c'est normal, mais de ne pas accepter que cette situation devienne banale". Pas de psychose, mais cette vigilance rappelée par un panneau en sortant : "pour la sécurité de notre synagogue, vérifiez que la porte d'entrée soit bien fermée derrière vous".