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Suppressions de 1233 postes à Alcatel-Lucent: "Il y a 10 jours, on nous assurait que les chiffres étaient bons"

Nokia va supprimer 1233 emplois dans sa filiale française Alcatel-Lucent, soit un tiers de ses effectifs. La marque souligne que ces réductions d’effectifs s’inscrivent dans le cadre d’un programme mondial d’économies lancé en octobre 2018. Il s'agit du quatrième plan social en quatre ans pour la branche française de l'équipementier télécoms finlandais.

(Ben STANSALL and Damien MEYER / AFP)

Pour les syndicats, c’est la douche froide et l’incompréhension alors que le groupe enregistre de bons résultats, explique Claude Josserand, délégué syndical central de Nokia:

"Colère et indignation. On est d'autant plus surpris que, il y a 10 jours, on a eu une commission économique centrale qui nous disait que les chiffres étaient plutôt bons, que le chiffre d'affaire ne baissait pas, que les opérateurs continuaient d'investir, que la productivité entreprise était bonne, que les salariés avaient plus travaillé que d'habitude en télé-travail. C'est inattendu, par rapport aux informations qui nous ont été données il y a 10 jours, et qui vont à l'opposé de ça"

 

Cette fois-ci, le groupe s’attaque à la recherche et au développement, d'où viennent 83 % des emplois supprimés. Pourtant la 5G est en plein développement, souligne Claude Josserand:

"La 5G est un marché qui se développe, sur lequel on a pas mal de contrats signés, les opérateurs nous attendent. La direction tape dans la recherche et développement, puisque 80% des postes supprimés sont en R&D. C'est l'essentiel de nos forces qui est sur la 5G aujourd'hui dans la recherche et développement, c'est à dire la mise au point des produits pour les réseaux 5G futurs"

 

Propos recueillis par Clément Bargain
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