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Suppression de classes : "Des conditions comme ça, ce n'est pas possible"

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Dans les zones rurales mais aussi dans les grandes agglomérations, de nombreuses classes vont être supprimées lors de la prochaine rentrée scolaire. Ce qui n’est évidemment pas du goût des parents d’élèves et des enseignants.

C’est l’un des sujets qui animera à coup sûr la prochaine rentrée scolaire de septembre. Si les territoires ruraux ont bien souvent tiré la sonnette d’alarme ces derniers mois sur le sujet des suppressions de classes, les grandes agglomérations ne sont pas non plus totalement épargnées par le phénomène. Entre la réforme de la carte scolaire et le dédoublement des classes de CP dans les zones d’éducation prioritaires, des changements sont à prévoir.

À l’école Beuvin de Créteil, dans le Val-de-Marne, une classe pourrait ainsi être supprimée, ce que ne comprend pas Émilie, mère de deux enfants. "Dans la classe de mon fils en maternelle, ils sont 29. C’est une classe de deux niveaux, avec donc un prof pour 29 élèves, ce qui est un peu déprimant. Malgré cela, ils ferment quand même une classe ! Des conditions comme ça, l’apprentissage n’est pas possible, ils ne pourront pas suivre et les enfants non plus !", s’alarme-t-elle au micro de Sud Radio. "On arriverait en moyenne à environ 30 élèves par classe. Beaucoup d’élèves ont des besoins éducatifs particuliers, donc on n’a pas la même disponibilité ni la même énergie", souligne Alexandre, instituteur en CE2.

Béatrice, institutrice dans une autre école de Créteil, déplore un bilan inquiétant. "Il y a près de 180 fermetures de classes dans le Val-de-Marne, dont 95 en maternelle. Rien qu’à Créteil, 10 fermetures de classes. Cela faisait des années qu’on n’avait pas vu autant de fermetures de classes dans notre ville", rappelle-t-elle. Elle-même enseignante en ZEP, son école bénéficiera du dédoublement des classes. Mais au détriment d’autres établissements selon elle. "Il n’y a pas de postes supplémentaires suffisants pour ce dispositif. Dans mon école, nous aurons trois postes supplémentaires, mais ces trois postes vont être pris dans les écoles à côté…", regrette-t-elle.

Un reportage de Clément Bargain

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