single.php

Stéphane Gayet : "l'immunisation par la maladie est plus riche que celle par la vaccination, qui se perd"

Stéphane Gayet, médecin infectiologue et hygiénique, était l'invité de Christine Bouillot dans le "12-13h de l’été" le 18 août 2021 sur Sud Radio.

Stéphane Gayet, invité du "12-13h de l'été".

Malgré les progrès de la vaccination, le Covid-19 n’a pas l’air de reculer. L’immunité collective, sera-t-elle atteinte ?

 

"Avec le Covid-19, il faudrait que 80% de la population soit immunisée pour atteindre l’immunité collective"

"L’immunité collective est une notion statistique, elle concerne donc une population. Pour qu’une population soit immunisée contre un virus, un pathogène circulant, il faut qu’une certaine proportion de la population soit effectivement immunisée. Pour certaines maladies on avait dit qu’on avait besoin que 60-65% de la population soit immunisée. Pour le Covid-19 on avait dit initialement ce pourcentage. Mais plus le temps passe, plus on se rend compte qu’on a besoin de plus : 70-75% voire 80% de la population. Il faut que cette proportion soit immunisée soit par la maladie, parce que c’est une maladie immunisante comme l’immense majorité des maladies infectieuses virales, soit par la vaccination.

En cas d’immunisation par la maladie, on est immunisé contre la souche qui est en circulation bien entendu. Cette immunisation par la maladie est plus riche que celle par la vaccination, qui se perd. L’immunisation par la maladie consiste en une immunisation humorale, c’est-à-dire la projection d’anticorps non seulement contre la protéine Spike mais aussi contre la protéine de membrane, la protéine d’enveloppe… et puis il y a aussi une immunité cellulaire", a expliqué Stéphane Gayet.

"La vaccination bénéficie surtout aux personnes ayant une accumulation de facteurs de risque"

Quid de l’immunité par la vaccination ? "Je suis moins enthousiaste sur la vaccination. Les dernières études d’efficacité montrent des taux d’efficacité bien en-deçà de ce que nous avaient annoncé les laboratoires.

Ce sont surtout les personnes ayant une accumulation de facteurs de risque (un grand âge, une obésité, une insuffisance cardiaque, une pneumopathie chronique) qui semblent bénéficier le plus de ces vaccins et pas les personnes jeunes. Ce vaccin a tout de même des effets indésirables, parfois graves", a répondu Stéphane Gayet.

"On ne parle pas du tout des autres modes de prévention possibles"

Selon Stéphane Gayet, d’autres moyens de prévention ne devraient pas été relégués au second plan. "Le virus circule vite en effet. C’est à la fois en faveur des gens qui vont s’immuniser par la maladie et en faveur des autres modes de prévention, parce qu’on ne parle pas du tout des modes de prévention possibles que sont la stimulation du système immunitaire par la vitamine D, par le zinc à forte dose. Et puis on ne parle pas suffisamment de la désinfection, du lavage des mains."

"L’immunité collective n’est pas une option, c’est la seule façon de sortir d’une épidémie. Parce que le virus ne disparaîtra pas, il ne sera pas éradiqué. En plus, les nouveaux variants ne remplacent pas les anciens, ils viennent s’ajouter aux souches qui circulaient avant", a conclu Stéphane Gayet.


Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
00H
23H
21H
20H
19H
18H
17H
Revenir
au direct

À Suivre
/