Reportage dans les Pyrénées, à la station de Peyragudes, de Thomas Rossi pour Sud Radio
"Voir toute cette neige et être fermés, c'est frustrant !"
Des remontées mécaniques fermées, mais une montagne tout de même bien fréquentée. C'est ainsi que l'on peut résumer ces vacances de Noël dans les Pyrénées. Ils ont été nombreux, comme Yohann arrivé de Toulouse avec ses deux enfants, à venir profiter de la neige et du grand air : "on ne skie pas forcément, c'était vraiment pour les paysages et pour changer d'air", confie-t-il.
La grande gagnante de ces deux semaines de vacances a été la luge, pour le plus grand bonheur des enfants, mais pas forcément de tous... "C'est assez particulier, on est passé champ de neige au lieu d'être une station de ski...", regrette Jean-Claude Sarrat, qui possède plusieurs magasins de locations de ski.
Cela faisait plusieurs années que l'on n'avait pas vu autant de neige à Noël dans les Pyrénées. "Voir toute cette neige et être fermés, c'est frustrant !" reconnaît Christelle Cazcarre, responsable de l'un des rares points de restauration ouverts de la station.
"Les services d'État doivent nous laisser l'opportunité d'essayer de limiter la casse"
Et si peu croient encore à une réouverture le 7 janvier, tous espèrent en revanche pouvoir travailler en février. "C'est vraiment important que les services d'État nous laissent l'opportunité d'essayer de limiter la casse, explique Éric Cazalas, chef adjoint des pistes à Peyragudes. Sachant qu'on ne rattrapera jamais tout ce que l'on a perdu...", ajoute-t-il.
Pour Jeanine Dubié, la présidente de l'Association des élus de montagne, rien ne s'oppose désormais à une réouverture des pistes. "La raison essentielle pour laquelle les remontées mécaniques n'ont pas été ouvertes est pour éviter, pendant les vacances, un afflux de population où, dans des appartements étroits, le virus pouvait circuler de façon active, rappelle-t-elle. Les vacances sont terminées, cette fermeture n'a plus de raison d'être", estime-t-elle
L'avenir économique de plusieurs stations pyrénéennes, notamment de basse et moyenne altitude, pourrait dépendre des décisions à venir.
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