"On ne peut pas tout faire par la loi"
Que peuvent faire les propriétaires contre les squatteurs ? Patrick Vignal, député LREM de l’Hérault avait soutenu Martine Garofalo, 75 ans, à Montpellier. Elle a pu récupérer sa maison qui était squattée par un locataire qui ne payait plus ses loyers. "Ce qui m’avait ému, c’était de voir une personne de 75 ans être hébergée par la mairie et ne pas passer les fêtes de Noël chez elle, explique-t-il. J’ai fait le médiateur, ce qui manque à notre société car on ne peut pas tout faire par la loi."
"J’ai eu des nouvelles du jeune qui a laissé l’appartement, poursuit-il. Il a récupéré son permis, il a trouvé un emploi, et il rembourse ses loyers. C’est comme cela que l’on devrait faire en France. J’ai téléphoné hier matin à la Dépêche, j’ai les numéros à Toulouse, et dès ce matin je compte intervenir car je trouve cela inadmissible, inacceptable. Il y a 300.000 personnes à la rue. Les squatteurs cherchent une maison, elle est inoccupée, ils y entrent. Mais quand ils s’aperçoivent que c’est un vieux monsieur qui veut vendre et finir sa vie avec sa femme en Ehpad, dans la seconde, ils doivent dégager. Ils n’ont pas attaqué une foncière."
"Qu’est-ce qu’ils attendent pour partir gentiment ?"
"Dans ce dossier, on trouve cinq adultes, pas d’enfants, souligne le député. La grandeur d’âme serait de rendre les clés à ce monsieur. Le vrai débat est de remettre du sens dans la société. Qu’est-ce qu’ils attendent pour partir gentiment ? Les sortir par la force, ce n’est pas la France que l’on veut. Je vais aller voir le préfet et le député de la circonscription, et nous allons rencontrer ces gens et leur dire « attendez vous faites quoi ? Vous n’êtes pas d’accord avec ce gouvernement. Tapez sur des foncières, des gens qui spéculent sur des logements fermés ! » Qu’ils aillent prendre des locaux d’une foncière qui a les moyens, pas d’un papy qui a bossé toute sa vie. C’est injuste et immoral."
Ne faut-il pas trouver une solution de relogement ? "Je pense qu’il y a toujours des solutions. Le jeune de Rochefort-du-Gard, sa maman disait « je n’en veux plus, il dérive. » Là, les cinq adultes, c’est d’abord un problème humain. Il y a aussi des logements occupés par une seule personne. Pourquoi pas des seniors accueillant des étudiants ? Nous avons une France dos à dos. Il y a toujours des solutions. Moi, j’ai envie que Roland retrouve sa maison."
Cliquez ici pour écouter “le coup de fil du matin”
Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !