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Sciences-Po : une tribune contre une "minorité radicalisée" 

Par Jean Baptiste Giraud

Sciences-Po : 500 enseignants et anciens élèves signent une tribune dans L'Express contre une "minorité radicalisée".

Sciences Po
Des manifestants pro-palestiniens à Sciences Po Paris, le 26 avril 2024. (Dimitar DILKOFF - AFP)

À l’image des États-Unis, les campus en France font l’objet d’occupations. Un mouvement pro-palestinien a été récemment lancé à Sciences Po. Plusieurs blocages ont été levés un peu partout en France.

Sciences Po : "Mouvement antisémite et violent"

Sylvie Retailleau réunit le 2 mai les présidents d’université, alors que 500 étudiants, enseignants et anciens élèves publient une tribune dans L’Express, appelant au sursaut. "J’aime Sciences Po, j’y ai été étudiante, j’y enseigne, explique Corinne Lepage, enseignante à Sciences-Po depuis 1979, ancienne ministre de l’Environnement, signataire de la tribune. J’ai été horrifiée par ce que j’ai vu."

"La révolte des jeunes contre ce qui leur paraît abominable et illégitime, c’est tout-à-fait normal et nous sommes tous passés par là. Mais cette révolte s’est transformée en mouvement antisémite et violent. Lorsque vous avez le slogan « du Jourdain à la mer », cela veut dire expulser les juifs d’Israël. Pour les mettre où. Les mains ensanglantées, c’est un appel au meurtre, un rappel d’un événement qui a eu lieu il y a une vingtaine d’années."

Un lent mouvement de radicalisation

"Il y a des gens qui ne peuvent plus enseigner à Sciences Po, constate Corinne Lepage. Cela montre que ce mouvement de radicalisation remonte à plusieurs années. Gilles Kepel explique très bien qu’il ne peut plus enseigner à Sciences Po car ce qu’il enseignait ne plaisait pas à une minorité agissante."

"De facto, ce sont des gens extrêmement organisés. L’immense majorité des étudiants n’est pas derrière ce mouvement. Beaucoup de gens étaient hors Sciences Po, et tout cela était organisé. Il semble y avoir des liens assez étroits avec LFI. Quant au communiqué diffusé par la direction, il était discutable. Il n’y a pas la fermeté pour ramener ce que sont les bases de cette institution. L’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit."

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