Reportage de Clément Bargain pour Sud Radio
Centres d'hébergement pour sans-abris : "J'ai appelé le 115 mais il n'y avait pas de place"
Toute la journée, Jean-Claude arpente les rues de Paris, seule solution pour braver le froid. "Il faut marcher, marcher, marcher !" confirme-t-il à Clément Bargain. Le plus difficile avec ces températures hivernales, c’est de trouver un endroit où passer la nuit. Jean-Claude a fait le choix de s’installer sous un pont, car "dans le métro il y a des courants d'air, il y a toujours du froid, il n'y a aucun endroit où dormir explique-t-il. Ici, la police ne me dit rien, c'est pour ça que je préfère rester ici ! J'ai une couverture et si j'ai vraiment très froid, je vais sortir mes 3 duvets !"
Les associations et le SAMU social sont sur le pont pour héberger les sans-abris, mais il y a des soirs où il n’y a pas de places. "J'ai appelé le 115 mais ils m'ont dit qu'il n'y avait pas de place et de rappeler à 21h, mais il n'y avait toujours pas de place" confie Agnès, qui a passé la nuit dans un hall d’immeuble.
"Beaucoup sont obligés de boire pour se réchauffer !"
La crise sanitaire n’arrange rien, les sans-abris ont le sentiment d’être encore plus isolés. "C'est très difficile, on ne peut plus descendre dans le Forum des Halles regrette Agnès. Avant, les SDF allaient s'y réchauffer. Avec le coronavirus, ils ont tout bloqué, c'est la misère... Beaucoup sont obligés de boire pour se réchauffer ! déplore-t-elle. Ce n'est pas la solution..."
Seuls moments de réconforts pour Agnès : les maraudes. Elle peut manger chaud, récupérer quelques couvertures et surtout, établir un contact humain.
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