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Salaires dans les restaurants : "Pour moi, ça va être entre 300 et 500 euros en plus tous les mois"

Un accord sur les augmentations de salaires dans l’hôtellerie et la restauration a été entériné lundi 17 janvier. Il prévoit une hausse de 4 à 6%, pour un taux horaire à 11,01 euros. Au 1er janvier, les salariés du plus grand restaurant de France, "les Grands Buffets" à Narbonne dans l’Aude, vont voir leur salaire augmenter de 30%. Décision du patron et fondateur de cet établissement après consultation des représentants du personnel, pour tenter d’enrayer le manque d’attractivité des métiers de la restauration. Une hausse qui a été annoncée hier officiellement aux 180 salariés du groupe.

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Hôtellerie-restauration : un accord sur la hausse des salaires a été signé le 17 janvier. © AFP

Reportage de Christine Bouillot pour Sud Radio

 

Hausse des salaires aux Grands Buffets : "Pour moi, ça va être entre 300 et 500 euros en plus par mois"

Louis Privat, patron et fondateur des Grands Buffets, annonce sous les applaudissements cette hausse de 30% sur les salaires dès le mois de janvier. "On est très contents !, se réjouit Oumahi, agent d'entretien. On commence à 6h du matin, on va attaquer encore mieux !" Thomas Espardellier, chef de la rôtisserie, occupe un poste difficile. "Ça va être entre 300 et 500 euros en plus par mois", a-t-il calculé.

Le dirigeant a fait le choix d’augmenter la prime d’intéressement. Cette décision a été prise avec les élus du personnel. "Ça permet aux salariés d'avoir une vraie augmentation de salaire très conséquente de 30%, explique Didier Quillaud, chef pâtissier et délégué du personnel. Si on était passé par le salaire, l'augmentation aurait été minorée à 15% avec les charges sociales. Net dans votre poche, vous n'auriez eu que la moitié de l'augmentation".

Une hausse de 5 euros du menu unique de ce restaurant

Mais pourquoi accorder autant d’un coup aux salariés ? Il fallait une réponse forte pour faire revenir les talents, estime Louis Privat. "Il a fallu que le Covid passe par là pour que pratiquement 200.000 collaborateurs professionnels de la restauration quittent le métier, souligne-t-il. Pour qu'on se rende compte qu'on n'était plus en capacité de reconstituer nos équipes. On n'attirait pas pour remplacer les départs. On a trouvé un biais à la hauteur des enjeux, c'est-à-dire d'enrayer le phénomène du turn over et de permettre de rendre la filière attractive".

Cette augmentation sera financée en partie par la hausse de 5 euros du menu unique de ce restaurant atypique. Pour Louis Privat, "le public comprend que certains prix dans la restauration ne sont pas le reflet d'une réalité économique. Ils sont le résultat du fait que certains collaborateurs ne sont pas bien payés. Le restaurateur assure qu'il "ne s'agit pas de doubler les prix. Mais augmenter de 30% les rémunérations a une incidence même pas de 10% sur le prix du menu. Il y a une augmentation nécessaire qui va être prise en charge par le public mais aussi par le public étranger".

 

 

Aurélie

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