Une jeune fille vient de succomber des suites d’une rougeole au CHU de Bordeaux apprend-on aujourd’hui. Âgée de 17 ans, elle souffrait d’immunodépression, pathologie qui affaiblissait ses défenses immunitaires, elle ne pouvait donc pas être vaccinée. L’adolescente a succombé des suites de complications neurologiques provoquées par le virus. C’est le troisième cas de décès à cause de la rougeole en France. Le 10 février dernier à Poitiers, une mère de famille non-vaccinée avait été emporté par le virus, et le 9 juin c’est un jeune homme de 25 ans habitant à Marseille qui est décédé de la rougeole. Ce dernier était également immunodépressif et aurait contracté la maladie par un proche non vacciné.
Aucun traitement n’existe pour soigner cette maladie mais de sérieuses complications peuvent être évitées si l’on se vaccine rappelle le docteur Matthieu Méchain, responsable de la cellule veille et alerte de l’Agence régionale de santé (ARS). "On ne peut pas vacciner les enfants de moins de 6 mois, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimés. C’est pour ça qu’il faut que la population se fasse vacciner ! À la fois pour soi, pour ne pas contracter la maladie, mais également pour les autres" ajoute t-il.
Ce nouveau décès est le 23ème dû à ce virus depuis 2008. Dans la région de Nouvelle-Aquitaine, où l’adolescente résidait, 1100 cas de rougeole ont été recensés depuis novembre dernier. La région n’est plus en phase d’épidémie, mais l’ARS continue de se battre pour la vaccination.
En France, la vaccination continue de rencontrer sceptiques et détracteurs. Jugés dangereux ou bien guidés par des intérêts financiers, les vaccins engrangent toujours l’hostilité. Celui contre la rougeole a pourtant permis de passer de 300 000 cas de rougeole par an en 1985 à 10 000 en 2000.
Propos recueillis par Christophe Bernard