Reportage à Marseille de Lionel Maillet
Ce matin, c’est avec une dose supplémentaire de motivation que Laurence Baussant va manifester. Le Conseil d’Etat lui donne raison. Cette institutrice n’a jamais cru aux promesses de revalorisation de salaire du gouvernement:
"Médiatiquement, on a essayé de nous faire croire certaines choses. Maintenant que le Conseil d'Etat nous dit noir sur blanc que c'est un joli leurre, on se dit que les enseignants vont être plus réactifs, vont comprendre..."
Pour combler la baisse des retraites des enseignants, le ministre de l’éducation nationale va donc devoir revoir sa copie, estime Béatrice Fontaine, qui enseigne en collège: "Ils vont essayer peut-être de bricoler une chose ou deux pour rentrer dans les clous de la constitution, puisque leur loi n'est pas constitutionnelle. Le fond, de toute façon, ils n'y toucheront pas: la retraite par points, par capitalisation...'"
Jusqu'au boutiste...comme le gouvernement. C'est la posture adoptée par Jean François Négri, du syndicat Sud Education: "La certitude qu'on a, c'est que cette mobilisation ne va pas s'arrêter là, les collègues sont loin de lâcher le morceau, ils veulent aller jusqu'au bout. On n'a jamais vraiment cru à cette histoire de revalorisation. Ce ne sont pas des amateurs, mais des gens qui ont décidé de mentir éhontément à la population". Les profs qui se donnaient rendez-vous dans les rues de Marseille dès 10h30.