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Réintroduction d'ourses. Les éleveurs menacent de prendre leurs fusils

Par La Rédaction

François de Rugy a confirmé hier la réintroduction de deux ourses slovènes dans les Pyrénées-Atlantiques d‘ ici le mois d’octobre. Cette annonce n'a pas plus aux opposants du projet qui ont quitté abruptement une réunion sur le sujet. Tandis que d’autres, ivres de rage, menaçaient de prendre leurs fusils pour s’en prendre à ces deux ourses dans les montagnes.

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Le nouveau ministre de la Transition écologique François de Rugy a officialisé la nouvelle ce jeudi : « Deux nouvelles ourses femelles vont être lâchées dans le massif des Pyrénées. Ces ourses slovènes seront réintroduites dans les Pyrénées béarnaises d'ici le début du mois d'octobre » a précisé François de Rugy.

Si, Pour le WWF (Fonds mondial pour la nature), ce projet de réintroduction de deux ourses - qui s'inscrit dans le cadre d'un "plan ours" publié en mai et lancé par Nicolas Hulot - représente "un signal fort de la volonté du gouvernement d'enrayer la disparition du vivant sur le territoire français". Les éleveurs de brebis ne l’entendent pas de cette oreille.

L’annonce a été faite depuis la préfecture de Pau en présence de plusieurs élus locaux. En guise de protestation, plusieurs dizaines de maires ont quitté la préfecture et 200 éleveurs locaux en colère, venus du Béarn, du pays basque ou de l'Ariège, se sont rassemblés dans le village d'Asasp-Arros dans la vallée d'Aspe avec quatre fusils déposés sur une table dans une grange. Jean-Pierre Pommiès, un éleveur de brebis a, entre autres, pris la parole : « Désolé, moi, c’est fini de parler. Plus de blabla. On vit en montagne. On vit de la montagne. On a amené quatre fusils, c’est symbolique. Les autres fusils ne sont pas là. Maintenant courage à tout le monde. Courage ! Maintenant, c’est à nous d’agir sur la montagne. On ne va pas crever comme cela. On crèvera debout ! »

Devant une assistance chauffée à blanc, particulièrement tendue, Olivier Maurin, le porte-parole de l'association pour le développement durable de l'identité des Pyrénées a renchérit : « Il n'y a plus qu'une solution, les éleveurs ne se dégonfleront pas. Il faut être pragmatique. L'État ne nous entend pas. Ce coup-ci, c'est trop. On n'a pas envie de crever. Si on est nombreux, il ne nous arrivera rien".

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