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Radars détruits : faut-il tous les remettre en marche ?

Par La Rédaction

Les radars, symboles du racket fiscal ? Faut-il tous les remettre en marche ? C’est le débat du jour avec Véronique Jacquier, dans "Info vérité" sur Sud Radio, le 20 décembre 2018. Avec pour invités :
- Jean-Michel Rossi, artisan-taxi dans le Lauragais, "gilet jaune" ;
- Jean-Claude Resnier, "gilet jaune" toulousain, porte-parole de l'Union nationale des VTC ;
- Régis Chomel de Jarnieu, président de l’association "Prévention des comportements sur la route" ;
- Yves Carra, porte parole de l'Automobile club association ;
- Pierre Chasseray, délégué général de 40 Millions d’Automobilistes, "Ça roule" tous les matins à 6h15 sur Sud Radio ;
- Alain Castang, maire de Rouffignac-de-Sigoulès (331 habitants), président de l’association des maires ruraux de Dordogne.

Info Vérité est diffusée tous les jours à 7h10 et 9h15 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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La moitié des radars fixes de France ont été mis hors service. Les "gilets jaunes" les ont pris pour cible. Ces derniers symbolisant pour eux le racket fiscal.

Un symbole du racket fiscal

Le radar symbolise le racket fiscal pour certains, tout comme le 80 km symbolise l’autoritarisme déplacé du gouvernement. "Est-ce pour autant une raison pour détruire la moitié du parc français ?", s'interroge Véronique Jacquier. On recense au total 1.500 radars vandalisés, dont 250 complètements incendiés. La plupart sont hors service car recouverts d’un gilet jaune ou enveloppés de papier cadeau avec la mention "Joyeux Noël".
Cette vague de dégradations est d’une ampleur inédite : tous les radars des Alpes-de-Haute-Provence, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Var ont été vandalisés. Sur les réseaux sociaux, des groupes Facebook de "gilets jaunes" ont même lancé des appels à la neutralisation de radars, comme s’ils étaient dans un jeu vidéo !  "Le radar est la cible des 'gilets jaunes' parce que c’est un symbole, estime Jean-Michel Rossi, artisan-taxi dans le Lauragais. On a plus l’impression qu’il s’agit de racket que de prévention. Ils seront remis en état, mais la neutralisation, c’est de bonne guerre".

Un jackpot attendu pour 2019

Pour autant, détruire des radars est un délit. Les condamnations sont faibles mais peuvent aller jusqu’à 75.000 euros d’amende. Et à la fin, c’est le contribuable qui paiera la remise en état… Changer un radar détruit coute 80.000 euros ; effacer un tag ou changer une vitre, 500 euros. Sans oublier le manque à gagner pour l’État avec 1.500 radars hors service. "Dommage pour le jackpot, souligne Véronique Jacquier. En 2019, les recettes de radars devaient battre des records, avec 1,23 milliard d’euros. 262.000 euros par cabine. Il existe bel et bien un effet 80 km/h, puisqu’ils devaient rapporter 26 millions d’euros de plus que cette année". Une somme qui devait être affectée aux hôpitaux.

À la vue de ces chiffres, les radars sont-ils des pompes à fric ? Oui ! Mais cet argent va pour 40% à l’amélioration des routes, 27% aux collectivités territoriales, 24% aux frais de gestion des radars et 9% au désendettement de l’État. Sans oublier l’ambition première du radar : moins de morts sur les routes. De ce côté-là, le contrat est rempli depuis une quinzaine d’années.
Retrouvez "Info Vérité" du lundi au vendredi avec Véronique Jacquier à 7h10 et 9h15 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger. Sur quelle fréquence écouter Sud Radio ? Cliquez-ici !

 

 

 

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