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Quel est le niveau des profs en France ?

La qualité des professeurs est souvent une discussion de rentrée entre parents et enfants. Mais en France, quel est le niveau des enseignants ?

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"Le métier de professeur pâtit d'une crise d'attractivité profonde", a reconnu Gabriel Attal. © AFP

La rentrée des enseignants a lieu vendredi 30 août, avant celle des enfants lundi 2 septembre. Mais en France, avons-nous des bons professeurs ?

 

"Enseigner c'est un métier qui s'apprend"

Avant d'enseigner, un professeur doit réussir à se faire entendre, à s'imposer dans sa classe, en primaire, en maternelle, au collège et au lycée. Pour Albert-Jean Mougin, ancien syndicaliste de l’Éducation nationale (professeur de lettres classiques), "il y a deux types de professeurs et c'est une des questions majeures en France. Il y a les professeurs qui ont une certification, c'est-à-dire ceux qui ont passé un concours, d'agrégation ou du CAPES. Et il y a ceux que l'on recrute, car on a besoin de ces recrutements, et qui n'ont pas ces certifications. Ce qui crée cette image négative en France, c'est la disparité de leurs affectations. Il y a un quart de lycées défavorisés en France. Dans les lycées favorisés, il y a 10% des personnels qui n'ont pas de certification, dans les lycées défavorisés, 81%. Le fait de ne pas avoir ces qualités professionnelles rend l'exercice difficile".

La formation des professeurs est donc importante. Patrick Désiré, secrétaire général de la CGT Éduc'Action, répond : "Enseigner, c'est un métier qui s'apprend. Et nous n'arrêtons pas d'en parler à tous les ministres. Et il faut évoquer le temps de travail. Si un enseignant a 18 heures de cours, le temps de travail estimé par l'INSEE est de 40 heures en moyenne. Et il est bien supérieur pour des enseignants en début de carrière qui ont un travail bien plus important à fournir".

"L'enseignement primaire est en grande partie responsable des échecs qui suivent au collège"

Marc Le Bris, instituteur retraité, auteur du livre Et vos enfants ne sauront ni lire ni compter (Stock), estime que "l'enseignement primaire est en France responsable en grande partie des échecs qui suivent au collège. Or, la formation initiale des enseignants du primaire est en faute depuis trente, quarante ans. Elle n'apprend plus le métier ou elle essaie d'apprendre une version idéologique du métier et lâche les jeunes dans les classes avec finalement très peu de tour de main professionnel, que les instits d'avant avaient. On a un échec pâtant sur les méthodes de lecture et qui porte sur la façon d'apprendre à calculer".

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