Le Conseil d’Etat enterre définitivement le projet de déviation de Beynac, en Dordogne. Un contournement de 3 km pour un budget total de 32 millions d’euros visant à réduire la circulation dans le village.
Un projet co-construit pendant vingt ans
"Cette situation est proprement scandaleuse, estime Germinal Peiro, président du conseil départemental de la Dordogne. On méprise la population, les élus, l’argent public. Le village de Beynac est un des plus beaux villages de France. Depuis des années, la population se bat pour que la circulation soit déviée. C’est 6.000 véhicules jour, voiture et camions, 13.000 les jours de pointe. On se bat pour dépolluer le village, enlaidi par la circulation routière. "
Le Conseil d’Etat a estimé que le projet ne répondait pas à un impératif d’intérêt public majeur. "Le département mène depuis 25 ans un projet de contournement, s’étonne Germinal Peiro. Depuis 20 ans, l’état a co-construit le projet avec le département de la Dordogne. Il nous a donné toutes les autorisations.
Les Périgourdins méprisés ?
"Nous avons commencé les travaux, fait plus de 60% de ce chantier, dépensé déjà 26 millions d’euros. Et au bout d’un an, on nous retire les autorisations ! Pourquoi ?", interroge le président du conseil départemental de la Dordogne. "Parce que, tout-à-coup, l’Etat s’est retourné et a cédé au lobby des châtelains et des grandes fortunes"
"Voilà comment on méprise les Périgourdins ! Sur le plan judiciaire, c’est terminé, mais j’entame une phase politique, annonce Germinal Peiro. Nous remettons le dossier dans les mains du Président de la République, et c’est lui qui choisit. Soit il donne raison aux châtelains, soit il donne raison au peuple."
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