Le nouvel étiquetage des carburants entre en vigueur ce vendredi, pour harmoniser les affichages au niveau européen. Ce sera désormais un rond avec la lettre E pour le sans plomb. Et un cercle avec la lettre B pour le diesel. Ce qui ne change pas, en revanche, ce sont les prix qui continuent de grimper. Les prix à la pompe sont au plus haut depuis 4 ans.
Chaque jour, pour aller au travail, Sally parcourt une cinquantaine de kilomètres. Et le plein, il y a encore quelques mois, elle ne le payait que 45 euros. Aujourd'hui, le compteur s'arrête à 64 euros. Une "différence de 20 euros" difficile à avaler.
Augmentation de la fiscalité, tensions géopolitiques sur le pétrole brut… Les raisons de cette flambée sont multiples. Pour autant, certains, comme Antoine, n’ont pas le choix.
Ce livreur de 30 ans ne peut pas abandonner son véhicule : "Ils me font rire à dire ‘Prenez les transports publics’, mais on ne peut pas forcément. Avec le président qu’on a, ça ne risque pas d’aller mieux. Ceux qui ont un peu moins de pouvoir d’achat, il les laisse de côté."
Patrick aussi se sent laissé de côté. Avec ses horaires décalés, ce cuisinier ne peut tout simplement pas prendre les transports. Il est donc obligé de se serrer la ceinture et rogne sur son budget sortie ou sur le budget vêtements.
Francis Duseux, président de l’Union française des industries pétrolières, invite les automobilistes à interpeller leurs élus : "Le problème, c’est qu’il est prévu une nouvelle augmentation de 7 centimes par litre du gazole dans le projet de loi de finances au 1er janvier 2019. Je pense qu’il faut qu’ils interviennent."
Face à cette situation qui promet de durer, des députés veulent mettre en place une prime mobilité pour les habitants des zones rurales. Plus de 4 millions d’automobilistes pourraient être concernés.
Un reportage de Mathilde Choin pour Sud Radio