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Plan Macron à Marseille : "Ça fait 30 ans que ces écoles ont été abandonnées !"

Emmanuel Macron poursuit jeudi 2 septembre sa visite de Marseille. Avant d’annoncer un grand plan pour la ville en fin de journée, il fait étape dans une école des quartiers Nord en milieu de matinée pour la rentrée scolaire. L’école Bouge, dans le 13ème arrondissement, doit être rénovée et elle n’est pas la seule : l’insalubrité gangrène une bonne partie de la ville.

La visite d'Emmanuel Macron le 2 septembre à Marseille n'a bien évidemment pas fait disparaître la misère dans les quartiers de la ville. (© AFP)

Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

Écoles à Marseille : "Des faux plafonds qui s'effondrent, des gros problèmes d'isolation, de moisissures..."

Le chantier est colossal : 300 écoles ont besoin d’être rénovées, avec parfois de très gros travaux. "Des faux plafonds qui s'effondrent, des enfants qui doivent déménager de bureau lorsqu'il pleut, des gros problèmes d'isolation, de moisissures sur des murs ou des plafonds...", se désole Cécile Baron, qui fait partie du collectif des écoles de Marseille.

Souvent, les problèmes durent depuis de longues années comme dans le 3ème arrondissement, avec des préfabriqués transformés en salles de classe depuis 17 ans. "Il y a à certains endroits des problèmes de bâti, des fissures, des enrobés de cour qui s'effondrent, explique Sébastien Fournier, enseignant dans les quartiers Nord et membre du syndicat d’enseignants SNUIPP. Il y a aussi des nuisibles qui ont investi des écoles, des cafards, des rats... Des écoles dans lesquelles il fait au moins 35 degrés au mois de juin... Ça fait 30 ans que ces écoles ont été abandonnées !", fustige-t-il.

"Quelles écoles vont être choisies et sur quels critères ?"

Sébastien Fournier se réjouit de ce plan à plus d’un milliard d’euros, mais il reste très vigilant : "quelles écoles vont être choisies et sur quels critères ? Comment le financement va s'organiser ? Est-ce du prêt ou de l'argent sur la table ?, s'interroge-t-il. Il y a eu d'autres plans déjà sur Marseille, qui sont restées lettre morte", rappelle-t-il.

À l’insalubrité s’ajoute aussi le manque d’écoles. Il faudrait construire une dizaine de groupes scolaires, estime la secrétaire départementale du SNUIPP, Virginie Akliouat : "En REP+, où on doit être limités à 25 élèves en élémentaire, on a des classes à 30 !, déplore-t-elle. Certains élèves ont une heure de trajet aller, une heure de trajet retour pour aller à l'école", ajoute-t-elle.

De son côté, la mairie de Marseille a réalisé les travaux les plus urgents cet été et assure qu’il n’y a pas d’école dangereuse pour cette rentrée.

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