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Philippe Becheau, maire agressé en Gironde : "Je veux dire à nos dirigeants que ça suffit !"

Par La Rédaction

Philippe Becheau, maire de Saint-Philippe-d'Aiguille (Gironde), était l'invité de Jean-Marie Bordry jeudi 6 août dans l’émission "Les vraies voix de l'été" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 17h.

Le maire de Saint-Philippe-d'Aiguille, Philippe Becheau a été agressé, mardi 4 juin. Au micro des "Vraies voix de l'été", il raconte les circonstances de son agression. SEBASTIEN BOZON - AFP

C'est diminué physiquement mais en "souffrant en silence", que le maire de Saint-Philippe-d'Aiguille se remet de son agression survenue mardi 4 juin dans sa commune. S'il reste debout, "psychologiquement, ça va être extrêmement compliqué", confie-t-il au micro de Sud Radio.

 

De la pétanque et du tapage

Dans la soirée de mardi 4 juillet, le maire de la commune de plus de 300 habitants reçoit deux messages. "Un à 19 heures, un à 22h30 qui me disent que des jeunes font du bruit et jouent à la pétanque sur la place de l'église". Après le premier message, Philippe Becheau n'y prête guère d'attention. "On est au mois d'août, c'est normal", estime-t-il, mais lors de la réception du second SMS, il décide de se rendre sur place. "J'étais resté sur le fait que c'était des jeunes, ça arrive qu'ils se réunissent mais ça se passe tranquillement".

Mais une fois arrivé sur place, le maire tombe "dans une nasse". "Je n'ai pas eu le temps de comprendre ce qui m'arrivait", rapporte-t-il. Sur la place, des adolescents, dont au moins deux sont âgés de 12 à 13 ans mais aussi des adultes, dont certains ont entre 45 et 50 ans. "J'ai décliné ma fonction mais l'un des adultes m'a frappé", raconte Philippe Becheau. Un groupe "alcoolisé" à qui le maire voulait bien permettre de continuer la partie de pétanque mais souhaitait que le tapage baisse, ce à quoi l'un des membres du groupe s'est exécuté.

Des agresseurs extérieurs à la commune

Une personne particulièrement "excitée" a pu être retenu un certain temps "par le chef du groupe" avant qu'il roue de coups l'élu. "J'ai esquivé, je suis parti puis je suis tombé et il s'est acharné sur moi au niveau de la tête", raconte l'édile. "Il était tellement saoul qu'il ne contrôlait pas ses gestes, c'était complètement désordonné", souligne-t-il. Un autre individu est venu ceinturer l'assaillant, ce qui a permis au maire de s'extraire. "Je me suis défendu en jetant du gravier venant du parvis de l'église", confie Philippe Becheau. "J'ai surtout crié très fort, ils sont tous partis rapidement, comprenant certainement qu'ils avaient fait une grosse bêtise", estime-t-il.

Les agresseurs n'étaient certainement pas de la commune. "C'est un village extrêmement tranquille, je ne les connais pas et je suis incapable de dire qui ils étaient", confie le maire qui a porté plainte. "L'État a mis des moyens assez importants, ils ont fait des enquêtes de voisinage en pleine nuit et ça continue encore", rapporte Philippe Becheau. "Ce sont des enquêtes longues et minutieuses", prévient-il. Il ne compte pas renoncer à son mandat pour autant. "Je me suis posé la question, surtout quand j'ai passé six heures aux urgences", admet l'élu qui s'est ensuite dit que "ça fait plusieurs fois que des élus sont attaqués, molestés voire tués". "Je veux, en tant que petit maire, dire à nos dirigeants que ça suffit !", lance-t-il, espérant "que l'on réussisse à trouver une harmonie". 

 

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