Reportage de Christine Bouillot de Sud Radio.
"Il y a une nécessité de réenclencher une activité économique pour la survie de ces entreprises"
Dans le bâtiment, l'arrêt de l'activité a été immédiat. Dans ce secteur, où l'on compte beaucoup de petites voire de très petites entreprises, le mois de mars se résume à une perte nette de trésorerie, sans visibilité pour la suite. "Certes, ils vont reporter des charges sociales et fiscales, mais les entreprises devront à terme les payer, souligne Jonathan Sutra, Secrétaire General de la Fédération Française du Bâtiment et des Travaux Publics de Haute-Garonne. Aujourd'hui, il y a une nécessité de réenclencher une activité économique pour la survie de ces entreprises", affirme-t-il.
"Se pose la question de tous les entrepreneurs qui ont démarré en cours d'année, ceux qui sont en saisonnalité"
Report de charges, chômage partiel : le gouvernement a mis en place toute une série de mesures d'urgence pour aider les trésoreries, comme cette aide de 1.500 euros pour les TPE et travailleurs indépendants. Pour Christian Poujol, le président de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de l'Hérault, qui compte quelque 33.000 TPE/PME, c'est bien mais certains ne rentreront pas dans les critères. "Il faut avoir fait 70% de chiffre d'affaires en moins par rapport à l'année dernière, explique-t-il. Se pose la question de tous les entrepreneurs qui ont démarré en cours d'année, ceux qui sont en saisonnalité, comme les marchands de fleurs. S'ils ont moins travaillé, ils n'auront pas la prime".
En seulement 14 jours de confinement, 220.000 entreprises ont demandé à bénéficier du chômage partiel.