Laurent Massas est le propriétaire du snack “Bucks” à Gaillac (Tarn), ouvert de 9h du matin à 23h. Avec le pass vaccinal, en cas de doute, restaurateurs et cafetiers pourront demander une pièce d’identité aux clients.
Pass vaccinal : "C’est intrusif de rentrer dans la vie des gens"
Mais beaucoup ne le feront pas. "Le pass sanitaire, c’était compliqué, confie ce restaurateur. Le pass vaccinal est tout aussi compliqué, avec une perte de clientèle, de chiffre d’affaires. Après, c’est tellement intrusif de rentrer dans la vie des gens. C’est inadmissible d’avoir à demander une pièce d’identité. Je ne suis pas assermenté pour cela."
Demande-t-il quand même le pass sanitaire ? "Oui, depuis le 9 août, à toute heure, explique Laurent Massas. À 80%, c’est bien accepté. 20% ne l’acceptent pas et on perd du temps à expliquer le pourquoi du comment." A-t-il du coup constaté une baisse de fréquentation ? "La situation est catastrophique. À partir du 9 août jusqu’en septembre, des gros mois pour nous, cela a été la catastrophe. Maintenant, en hiver, il pleut et il fait froid avec en plus l’augmentation des matières premières, de l’énergie, les pass qui s’annulent…"
"On peut douter de tout le monde"
"Quand on a rouvert de mai à juillet, tout allait très bien, souligne le propriétaire du snack “Bucks” à Gaillac. Les obligations vaccinales se sont imposées avant le 30 août pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Certains n’ont eu des schémas complets qu’à partir du mois d’octobre."
Pourquoi bloque-t-il sur ces nouvelles mesures ? "Sur le pass vaccinal, c’est surtout le fait de prendre l’identité des gens. On peut douter de tout le monde. Soit c’est tout le monde, soit c’est personne. Je suis très remonté et je pense que je ne suis pas le seul", confie Laurent Massas.
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