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Pass sanitaire : "Il ne faut pas cacher la colère française"

Souhaitez-vous que le gouvernement fasse marche arrière sur le Pass sanitaire ? Florian Philippot, président du parti Les Patriotes, et Richard Ramos, député MoDem du Loiret, étaient les invités du débat du jour sur l’antenne de Sud Radio le 16 août à 9h10.

"La colère des Français est réelle"

La mobilisation contre le Pass sanitaire se poursuit, semaine après semaine, alors que l’obligation monte en puissance, notamment dans les centres commerciaux. "Il y a des Français qui ne sont pas contents de ce Pass sanitaire, reconnaît Richard Ramos, député MoDem du Loiret. À Paris, il y avait quatre manifestations différentes, il n’y a pas une unité particulière. Il faut continuer à écouter les Français et essayer d’expliquer que la vaccination, c’est la vie, et protéger ses plus proches. Il ne faut pas cacher la colère française, elle est là. Là, c’est le Pass, cela aurait pu être autre chose. Il y a ceux qui, à travers le Pass, montrent une colère face au pouvoir en place. Il ne faut pas les mépriser et les comprendre."

A-t-il l'inquiétude de voir une forme de récupération politique de ce mouvement après ces différents samedis de manifestations ? "Oui et non. Oui, il y a une récupération politique par certains. Et non, on ne peut les limiter à une récupération politique. La colère des Français est réelle. Je ne partage pas l’avis de Florian Philippot, mais je reconnais qu’il existe une colère française derrière ce qu’il essaie de faire. Des gens essaient de canaliser cette colère pour faire de la politique."

 

"Il faut arrêter l’hystérie"

Que dit cette mobilisation forte en plein cœur de l’été ? "Cela fait sept semaines que nous manifestons, rappelle Florian Philippot, Président du parti Les Patriotes. Samedi, il y avait un monde fou malgré un week-end férié. Il faut écouter les gens, il n’y a pas eu de de débat, la décision a été prise à marche forcée. A l’Assemblée nationale et au sénat, il fallait aller vite avec des gens pas habitués à résister beaucoup. Il faut respecter les Français. Présenter un test ou être vacciné pour prendre un café, un train, garder son boulot, ce n’est pas rien comme mesure. Cela a été pris par très peu de pays dans le monde."

"Il faut arrêter l’hystérie, estime le président des Patriotes. Ce n’est pas la vague énorme qu’on nous annonce. Hier, nous avons eu 44 morts, sur 1.500 morts par jour en France. C’est 44 morts de trop, mais tout cela est une hystérie totale, un entretien de la peur et une usine à gaz qui crée des différences de droit entre les Français. On a déjà des remontées de drames de gens pas accueillis à l’hôpital. A partir du 15 octobre, les tests vont devenir payants : cela veut dire qu’il faudra payer pour accéder à l’hôpital. Cela, ce n’est pas la France."

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