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Paris : les clients se pressent pour acheter du cannabis au magasin Cofyshop

Par Jérémy Jeantet

Le lieu fait sensation. Une boutique qui vend du cannabis, en plein Paris. Techniquement légal, car le taux de THC, la substance psychotrope du cannabis, est inférieure à 0,2 %, le maximum autorisé. Mais la Brigade des stupéfiants est néanmoins sur le coup pour vérifier que les conditions légales de vente sont respectées. Malgré l'ouverture d'une enquête, la boutique ne désemplit pas. Reportage de Margaux Malinge pour Sud Radio.

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Dans la rue Amelot, plus de 50 personnes font la queue devant la boutique. Un vigile a même été placé devant l’entrée. Maxime est venu par curiosité : "J’ai lu les journaux, comme tout le monde, Internet. J’ai voulu me renseigner pour voir ce que ça donnait en vrai."

D’autres sont des consommateurs plus réguliers, comme Ruben, 22 ans : "Moi, de base, je fume pas mal de cannabis, essentiellement le soir pour me détendre."

L’aspect relaxant, c’est ce qui attire beaucoup de clients. Stéphanie en sait quelque chose : "C’est ma clinique d’oncologie qui m’en a parlé. J’ai eu un cancer et j’ai pu retrouver un sommeil plus ou moins correct, ce que je n’avais pas avant."

Idem pour Louis, qui sort tout juste de la boutique. Son sachet de cannabis attire les regards : "Excusez-moi, c’est de l’herbe ?’ ‘Oui. Vous avez déjà bu de la verveine en infusion ? C’est la même chose, sauf que moi, je suis allergique, je ne peux pas en boire. Donc ça m’aide, ça me repose. J’en ai besoin."

Ici, on vend de l’herbe au poids, des huiles et du sirop, mais le prix n’est pas très attractif, explique Walid : "Normalement, 2 grammes, c’est équivalent à 20 euros. Ici, c’est 2,3 grammes pour 30 euros, donc c’est un peu trop cher."

Damien aussi est un peu sceptique : "Je ne suis pas super fan du concept. On sent que ce n’est pas très légal. C’est un peu sur un vice de forme que c’est ouvert."

C’est d’ailleurs pour ces raisons qu’une enquête est en cours. Depuis, les gérants de la boutique refusent de parler, mais la clientèle est toujours au rendez-vous.

Un reportage de Margaux Malinge pour Sud Radio

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