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"On n'est plus en 1930", "pénible", "pas drôle"… Les usagers réagissent à la grève SNCF

Par Benjamin Jeanjean

Alors que le début de la grève à la SNCF a, comme prévu, grandement perturbé les transports ce matin, les usagers doivent maintenant prendre leur mal en patience… ou s’adapter.

Illustration grève SNCF (©KENZO TRIBOUILLARD - AFP)

Journée noire à la SNCF, où de très nombreux trains ont été annulés suite au début du mouvement de grève perlée censé se dérouler jusqu’à l’été. En Occitanie, les trains se font rare : aucun TGV en circulation, 1 Intercité sur 10 et 3 TER sur 5, l’essentiel des liaisons se faisant en autocar. À la gare routière de Toulouse, Réjane a été comme beaucoup de touristes étrangers surprise par ce mouvement social, elle qui vient de Montréal (Canada).

"J’essaie de prendre un autobus pour aller à Bordeaux, alors que je devais y aller en train. Je pense qu’il est là-bas, je vais aller voir... Je comprends parfaitement les besoins de faire grève, mais ce n’est pas drôle pour les touristes !", déclare-t-elle au micro de Sud RadioSolène, elle, a vu son train en provenance de Paris annulé. Elle a donc pris un bus hier soir pour arriver à Toulouse, où sa mère Michelle est venue la chercher ce matin. "C’est galère, et pour le retour ce sera la même chose puisqu’elle repart le 9, jour de grève. Il va falloir qu’on anticipe dans la semaine, sûrement pour reprendre un bus. S’il n’y avait pas eu les bus, elle n’aurait pas pu venir", assure cette dernière avant de se montrer mitigée sur la compréhension des motifs de grève des cheminots. "Moyen, quand même... Surtout deux jours par semaine, ça va être pénible", dit-elle.

"Cette grève me tape sur les nerfs, profondément !"

Habitant Montauban, à 40km de Toulouse, Claire est venue ce matin en train pour travailler. Elle ignore encore si elle pourra rentrer normalement ce soir. "On suit sur l’application les horaires évolutifs de la SNCF. Hier, visiblement on avait un train à 17h28. Ce matin, il a disparu, donc 17h44. On part le matin mais on ne sait pas à quelle heure on rentre le soir ! (…) On comprend, mais en même temps il faudrait plus toucher les gens qui sont directement sur Paris que les usagers quotidiens. Macron, il n’est pas impacté par la grève, il s’en fiche…", souligne-t-elle.

Sabine, elle, est beaucoup plus sévère avec les grévistes. "On n’est plus en 1930, leurs conditions ne sont plus les mêmes. Il faut évoluer, il faut avancer, on est en 2018 ! Cette grève me tape sur les nerfs, profondément ! J’aurais dû partir demain matin, j’ai préféré partir aujourd’hui pour un peu plus de tranquillité puisque c’est pour un rendez-vous à l’hôpital. J’aurais été en retard sinon. Heureusement, j’ai ma fille à Bordeaux donc j’ai un hébergement. Si j’avais dû aller à l’hôtel, ça aurait été un coût supplémentaire. Je ne sais pas quand sera mon prochain rendez-vous à Bordeaux, donc je vais enquiquiner ma fille à chaque fois… Les usagers, ils n’en ont rien à fiche !", clame-t-elle.

Propos recueillis par Christine Bouillot

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