Si la société moderne nous vend l'attractivité des grandes villes et des métropoles ou nous pousse à la consommation à outrance, synonyme de bonheur, Nicolas Hazard prend le contre-pied et souhaite mettre en lumière les bienfaits d'une vie à la campagne.
"On a l'impression que la ruralité c'est rétrograde"
Face à une "quintuple" crise sociale, environnementale, ou encore démocratique, "on est tous un peu plombé", observe l'auteur qui souhaite pour autant rester optimiste. "J'avais envie de partager mon optimisme pour montrer qu'au contraire, il y a des solutions qui existent, des choses qui se font à la campagne et dans la ruralité", assure Nicolas Hazard.
Dans le monde actuel, "on a l'impression que la ruralité c'est rétrograde, il y a cette image de bouseux et des clichés absolus", déplore l'économiste pour qui "ce qui est rétrograde aujourd'hui, ce sont les métropoles et les grandes villes". "Pour vivre dans des villes où on paie un loyer beaucoup trop cher, où il y a de la pollution, où on habite dans des petites surfaces et où on galère tous les jours pendant une heure pour aller au boulot, honnêtement pour moi la modernité n'est pas là", ajoute-t-il.
[#BercoffSudRadio #SudRadio] @andrebercoff reçoit @nicolashazard pour son ouvrage "Le bonheur est dans le village" @Ed_Flammarion
🗣️ "La modernité elle est dans la qualité de vie. Inventer des choses, être créatif... Ça, je l'ai trouvé à la campagne"
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"Produire des choses qui lui tiennent à cœur"
Selon Nicolas Hazard, "la modernité est plutôt dans la qualité de vie, dans le fait de se retrouver soi-même, d'être au contact de la nature, de se débrouiller soi-même, d'inventer des choses et d'être créatif". Des éléments qu'il retrouve à la campagne. Tout comme Tulipe, l'un des personnages de son livre. "Elle vit dans les métropoles, elle fait des aménagements de boutiques de luxe", présente l'auteur. Une femme qui navigue entre Genève, Paris et Londres et qui est connue "comme celle qui nous fait le plus envie dans la société de consommation".
Malgré la réussite sociale que lui procure ce métier, il y a un manque, un questionnement. "Elle se demande pourquoi elle fait ça, le sens de son activité au quotidien", rapporte Nicolas Hazard. Elle souhaite faire autre chose de ses mains et les utiliser "pour produire des choses qui lui tiennent à cœur, plutôt que dans un but de consommation à outrance". Elle s'est tournée vers la boulangerie d'un nouveau type, avec des semences artisanales anciennes. Son commerce doit ouvrir d'ici deux mois à Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne).
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