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Masque obligatoire dans les Bouches-du-Rhone: des communes sur la liste ne comprennent pas pourquoi

Elles étaient 27 initialement... Ce jeudi matin, elles ne sont plus que 17. Rétropédalage de la préfecture des Bouches-du-Rhône qui réduit le nombre de communes où le port du masque est obligatoire de 6h à 2h du matin. Sont concernées les villes où le taux d’incidence du virus est supérieur à 100 cas pour 100.000 habitants. C’est notamment le cas à Auriol, où le maire et les habitants se sentent injustement pointés du doigt.

Des mesures plus restrictives ont été prises à Bordeaux où l'épidémie de Covid-19 repart de plus belle - (photo d'illustration. Philippe LOPEZ / AFP)
Reportage Sud Radio de Lionel Maillet

 

Masques obligatoires, mariages limités à 10 personnes et journées du patrimoine annulées: tout ça parce-que Auriol dépasse très légèrement la côte d’alerte du virus, avec un taux d’incidence à 100,8... Cela consterne la maire Véronique Miquelly:

"Cela veut dire que ce sont 0,8 en trop (soit 13 cas sur les 12.000 habitants), qui entraînent des contraintes sanitaires dignes d'un autre monde. Effectivement, je suis en colère: les gens n'ont pas besoin d'avoir toutes ces interdictions. Faudrait qu'on aille voir un peu dans certains quartiers de Marseille, si les règles sont autant respectées qu'à Auriol !" - Véronique Miquelly, maire d'Auriol

 

Porter le masque de 6h à 2 h  du matin: ça parait également disproportionné à ces habitants: "concrètement, là autour nous, il n'y a personne", lance l'une d'eux, "cela contribue largement à alimenter la peur". D'autres autre renchérissent: "dans le village, il y a très peu de monde. On arrive à garder une distance éloignée avec les gens quand on les rencontre". Une décision excessive, selon eux, qui "contribue à alimenter la peur... Une absurdité !". Sans dramatiser, les commerçants se seraient bien passés de cette mauvaise publicité: "Les gens vont avoir peur ! Moi, j'ai pas entendu de cas dans le village, mais bon...", lance l'un d'eux. Une incompréhension  largement partagée dans plusieurs des 17 communes des Bouches-du-Rhône classées à risques.

"Le directeur général de l'ARS a paniqué les populations. Il a agi en technocrate !"

Le maire de Mimet, Georges Cristiani, se sent injustement stigmatisé: il ne connait pas de malades dans son village ! Pourtant, il faisait partie des 27 communes concernées, avant le rétropédalage des autorités.

"Chez moi, il n'y en avait pas de cas de covid, à ma connaissance ! Ni dans les écoles, ni à l'EHPAD, les pompiers n'avaient plus transporté de cas covid depuis juin... Donc j'étais complètement rassuré, et je rassurais la population. Que croyez vous que la population m'a dit, quand ils ont vu dans la presse qu'on était en zone extrêmement contaminée? Car c'est comme ça que c'est reçu !" - Georges Cristiani, maire de Mimet

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