Reportage Sud Radio de Lionel Maillet
Masques obligatoires, mariages limités à 10 personnes et journées du patrimoine annulées: tout ça parce-que Auriol dépasse très légèrement la côte d’alerte du virus, avec un taux d’incidence à 100,8... Cela consterne la maire Véronique Miquelly:
"Cela veut dire que ce sont 0,8 en trop (soit 13 cas sur les 12.000 habitants), qui entraînent des contraintes sanitaires dignes d'un autre monde. Effectivement, je suis en colère: les gens n'ont pas besoin d'avoir toutes ces interdictions. Faudrait qu'on aille voir un peu dans certains quartiers de Marseille, si les règles sont autant respectées qu'à Auriol !" - Véronique Miquelly, maire d'Auriol
Porter le masque de 6h à 2 h du matin: ça parait également disproportionné à ces habitants: "concrètement, là autour nous, il n'y a personne", lance l'une d'eux, "cela contribue largement à alimenter la peur". D'autres autre renchérissent: "dans le village, il y a très peu de monde. On arrive à garder une distance éloignée avec les gens quand on les rencontre". Une décision excessive, selon eux, qui "contribue à alimenter la peur... Une absurdité !". Sans dramatiser, les commerçants se seraient bien passés de cette mauvaise publicité: "Les gens vont avoir peur ! Moi, j'ai pas entendu de cas dans le village, mais bon...", lance l'un d'eux. Une incompréhension largement partagée dans plusieurs des 17 communes des Bouches-du-Rhône classées à risques.
Pour apporter une réponse adaptée à la situation sanitaire @Prefet13 a décidé de rendre obligatoire le port du masque dans les communes de plus de 10 000 habitants pour lesquelles le taux d'incidence est supérieur à 100 pour 100 000 habitants. #TousMobilisés pic.twitter.com/Vmkpc66Z4p
— Préfet de la région PACA et des Bouches-du-Rhône (@Prefet13) September 16, 2020
"Le directeur général de l'ARS a paniqué les populations. Il a agi en technocrate !"
Le maire de Mimet, Georges Cristiani, se sent injustement stigmatisé: il ne connait pas de malades dans son village ! Pourtant, il faisait partie des 27 communes concernées, avant le rétropédalage des autorités.
"Chez moi, il n'y en avait pas de cas de covid, à ma connaissance ! Ni dans les écoles, ni à l'EHPAD, les pompiers n'avaient plus transporté de cas covid depuis juin... Donc j'étais complètement rassuré, et je rassurais la population. Que croyez vous que la population m'a dit, quand ils ont vu dans la presse qu'on était en zone extrêmement contaminée? Car c'est comme ça que c'est reçu !" - Georges Cristiani, maire de Mimet